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43ème session de la Conférence générale de l’UNESCO : Raïssa Malu expose les réformes ambitieuses du système éducatif congolais

La République Démocratique du Congo (RDC) s’est distinguée à la 43ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, par la voix de son ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu. À la table ronde ministérielle placée sous le thème « Transformer demain aujourd’hui : dialogue ministériel sur les compétences nécessaires pour un avenir durable », la ministre congolaise a présenté la vision et les réformes majeures engagées par le gouvernement pour faire de l’éducation un véritable levier de transformation sociale et de développement durable.

Cette rencontre, présidée par Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation, a réuni plusieurs ministres venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur les compétences clés nécessaires à la construction d’un futur inclusif et durable.

L’éducation, moteur de transformation en RDC

Dès l’entame de son intervention, Raïssa Malu a rappelé la conviction profonde qui guide la politique éducative du gouvernement congolais :

« En République Démocratique du Congo, nous croyons profondément que chaque enfant qui apprend change le monde un peu plus », a-t-elle déclaré.

Portée par cette philosophie, la ministre a insisté sur le pouvoir transformateur de l’éducation, capable de libérer les talents, de forger des citoyens responsables et de préparer la jeunesse congolaise aux défis technologiques, économiques et environnementaux du XXIe siècle.

La numérisation au cœur des réformes éducatives

L’un des axes majeurs présentés par la ministre d’État réside dans la numérisation intégrale du système éducatif congolais.

Cette ambition vise non seulement les écoles, mais aussi les structures administratives de coordination, afin d’assurer une gouvernance plus efficace, transparente et pérenne.

L’enseignement à distance, désormais institutionnalisé, a permis d’élargir l’accès à l’éducation, notamment pour les enfants des zones rurales, les jeunes déplacés ou en situation de handicap.

Raïssa Malu a salué les progrès réalisés, citant l’introduction de l’intelligence artificielle et la numérisation des diplômes dans le processus de certification de l’Examen d’État, une avancée qui garantit davantage d’équité, de rapidité et de sécurité.

Autre pilier de cette transformation : la formation continue des enseignants, érigée en droit et en devoir.

Cette mesure vise à améliorer la qualité des apprentissages, adapter les pratiques pédagogiques aux nouvelles technologies et promouvoir l’équité, tout en encourageant particulièrement les enseignantes et les communautés autochtones.

Refondation curriculaire et citoyenneté active

Sur le plan des contenus, la RDC s’est engagée dans une refondation curriculaire d’envergure, plaçant la citoyenneté active au centre de l’apprentissage.

Les valeurs telles que le respect du bien commun, l’amour de la patrie et la solidarité deviennent des piliers essentiels du nouveau programme éducatif.

Raïssa Malu a également mis en avant l’intégration des compétences vertes, inspirées des initiatives nationales de durabilité, à l’image du site de Yangambi, reconnu par l’UNESCO pour ses recherches sur les sols, le climat et la biodiversité.

Gratuité et équité : des progrès notables

La ministre d’État est revenue sur la politique de gratuité de l’enseignement primaire, l’une des réformes sociales les plus marquantes du gouvernement congolais.

Grâce à cette mesure, plus de cinq millions d’enfants supplémentaires ont pu retrouver le chemin de l’école.

Cependant, Raïssa Malu a insisté sur la nécessité d’accompagner cet élargissement de l’accès par un renforcement de la qualité, en particulier pour l’éducation des filles.

« Nous veillons désormais à ce que la qualité accompagne l’accès, et à ce que chaque enfant ait les moyens d’apprendre, d’agir et de créer », a-t-elle affirmé.

Pour une coopération éducative durable et inclusive

Raïssa Malu a souligné que la transformation du système éducatif congolais ne pouvait se réaliser qu’à travers une coopération internationale solide et des financements durables.

La RDC soutient pleinement la vision de l’UNESCO d’un nouveau contrat social pour l’éducation, tout en plaidant pour un agenda post-2030 centré sur les compétences numériques, écologiques et civiques.

La ministre a appelé à une coopération renforcée entre les pays africains, un partage d’expériences innovantes et une reconnaissance mutuelle des compétences, afin de favoriser la mobilité des jeunes et des enseignants, considérée comme un vecteur d’unité et de prospérité pour le continent.

Une éducation transformatrice et centrée sur l’humain

En conclusion, Raïssa Malu a résumé la vision du gouvernement congolais :

« En alliant numérisation, refondation curriculaire, citoyenneté active et inclusion, la République Démocratique du Congo avance vers une éducation transformatrice, centrée sur l’humain et tournée vers l’avenir. »

À propos de la table ronde ministérielle

La table ronde ministérielle de la 43e session de l’UNESCO avait pour objectifs de :

1. Repenser les compétences nécessaires à un avenir inclusif et durable, face aux transitions écologique et numérique ;

2. Examiner la place du développement des compétences dans l’agenda mondial post-2030 ;

3. Identifier les domaines de coopération internationale (mobilité, reconnaissance mutuelle des diplômes, égalité de genre, inclusion des réfugiés) ;

4. Explorer les approches transformatrices pour adapter les systèmes éducatifs aux exigences du monde contemporain.

Econews

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