Le sommet de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est achevé samedi à Marseille (France). Vote des peuples autochtones, protection des territoires amazoniens, exploitation des fonds marins, le manifeste de l’Union internationale pour la conservation de la nature propose notamment de protéger au moins 30% de la planète d’ici 2030, mais aussi de créer un réseau d’aires protégées «ambitieux, interconnecté et efficace».
Vendredi 10 septembre, s’est déroulée la cérémonie de clôture du Congrès mondial de la nature, qui avait lieu à Marseille depuis le 3 septembre et s’est poursuivi jusqu’au samedi 11 septembre. Cet événement, organisé tous les quatre ans, a réuni les membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce forum est considéré comme le plus grand événement mondial jamais organisé sur la biodiversité.
Le manifeste de l’Union internationale pour la conservation de la nature propose notamment de protéger au moins 30% de la planète d’ici 2030, mais aussi de créer un réseau d’aires protégées «ambitieux, interconnecté et efficace».
« Nous sommes au bord d’un point de rupture », car «on ne gagnera pas la bataille contre l’érosion de la biodiversité si on ne lutte pas contre le changement climatique», a alerté, le samedi 11 septembre 2021, sur franceinfo, l’ex-ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, alors que le congrès mondial de la Nature s’est terminé à Marseille.
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) appelle à des transformations ambitieuses. «Les urgences du climat et de la biodiversité ne sont pas distinctes l’une de l’autre, mais bien plutôt deux aspects d’une même crise », rappelle l’UICN. «La science doit être notre boussole et elle nous met en injonction d’agir radicalement et rapidement en revoyant profondément notre modèle économique qui est un modèle de prédation», ajoute Nicolas Hulot.
A quelques semaines de la COP26 climat et de la COP15 biodiversité, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) appelle à des transformations ambitieuses. L’UICN, forte de 1.400 membres (Etats, agences gouvernementales, ONG, peuples autochtones, associations d’entreprises) a clos vendredi 10 septembre l’assemblée de ses membres avec la publication d’un «manifeste de Marseille» et l’adoption de motions en lien avec les négociations internationales en cours.
« La réussite économique ne saurait plus se faire aux dépens de la nature », insiste dans l’organisation, rappelant que « nous en faisons partie et nous dépendons d’elle pour nos vies et nos moyens de subsistance ». Elle demande des «plans de relance fondés sur la nature», avec «au moins 10% des budgets totaux de relance» dédié à protéger et restaurer la nature, le reste ne devant pas financer des activités qui lui soient dommageables.
Pour l’organisation, la protection de la nature doit notamment s’appuyer sur les jeunes, les peuples autochtones et les femmes et les actions locales. L’urgence environnementale peine à se hisser au niveau de l’urgence climatique sur le plan politique. La pandémie de Covid-19, en obligeant les négociations internationales pour la COP15 à se tenir en ligne, n’a pas aidé, empêchant de réelles avancées.
Dans la perspective de la COP15, prévue en avril 2022, et d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité, l’UICN appelle à s’attaquer «aux polluants, notamment ceux issus de l’agriculture et de l’industrie», à «mettre un terme à la pollution par les matières plastiques comme à la surpêche ». «Il est impératif de réduire d’urgence les émissions de gaz à effet de serre», demande encore l’UICN, pour qui les solutions basées sur la nature sont une solution efficace pour s’adapter au changement climatique.
Le manifeste suggère également de protéger au moins 30% de la planète d’ici 2030, mais aussi de créer un réseau d’aires protégées «ambitieux, interconnecté et efficace».
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