Recensement et identification de la population, enrôlement des électeurs : d’une pierre trois coups avant les scrutins de 2023

Le Gouvernement est décidé d’aller jusqu’au bout de sa logique. Apparemment, il n’est pas prêt à se rétracter, malgré le coût élevé de 600 millions Usd nécessaires pour financer simultanément les opérations de recensement et identification de la population, combiné à l’enrôlement des électeurs.

Vendredi 17 septembre en Conseil des ministres, le Gouvernement a confirmé sa détermination de tout boucler avant la tenue de prochaines élections de 2023, sans toutefois empiéter sur les attributions de différents services impliqués dans ces opérations, essentiellement l’ONIP (Office national de l’identification de la population), l’INS (Institut national des statistiques) et la CENI (Commission électorale nationale indépendante).

« Faisant suite à une recommandation faite aux membres du Gouvernement au cours de la réunion du Conseil des ministres du 02 juillet 2021, une Commission technique  interministérielle  chargée  de  proposer  la  Feuille  de  route  devant articuler les séquences des opérations d’identification ainsi que du recensement scientifique de la population et de l’habitat a été mise en place par le Premier ministre. Cette  dernière  était  composée  d’experts  de  la  Primature  et  des  ministères  de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, celui des Finances et celui du numérique ainsi que des structures spécialisées dont l’Office national de l’identification de la population (ONIP), l’Institut national de la statistique (INS), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des scientifiques », pouvait-on lire dans le compte-rendu présenté par Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement.

Et d’ajouter : « A l’issue des travaux de cette Commission, il a été décidé de mutualiser les efforts relatifs au recensement général de la population et à l’enrôlement des électeurs afin  d’en  minimiser  les  coûts  et  de  rationaliser  les  délais.  Les  efforts  de mutualisation n’empiètent  nullement  sur  les  prérogatives  reconnues  à chaque structure ». Avant de préciser que « la CENI conservera son rôle dans l’organisation des élections avec une mise à jour   du  fichier  électoral  et  l’octroi  d’une  carte  d’électeur.   L’ONIP  jouera  sa partition dans l’identification de la population et l’octroi d’une carte d’identité nationale. L’INS s’occupera du recensement général de la population et de l’habitat en vue d’en faire un dénombrement pour mieux planifier son développement. Il est à noter que le dernier recensement scientifique de la population remonte à 1984 ».

Décidément, le Gouvernement est déterminé à boucler dans les délais ces trois opérations. « Les questions légales, opérationnelles, financières, logistiques et sécuritaires ont toutes été analysées en vue d’atteindre les objectifs fixés. Cette mutualisation n’empêchera nullement les différents mutualisés, à savoir, l’ONIP, le BCR et la CENI à poursuivre leurs missions respectives ». Intégralité du compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres.

Econews