A peine revenu de l’Assemblée générale des Nations Unies, après un escale d’une semaine en Belgique, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est allé à la rencontre samedi de son homologue de la rive du fleuve Congo, Denis Sassou Nguesso, dans sa ville natale d’Oyo, situé à environ 400 km de Brazzaville. La promptitude avec laquelle Félix Tshisekedi a effectué ce énième voyage de Congo/Brazzaville surpris plus d’un. Apparemment, le cabinet du Chef de l’Etat a été pris de court. Aucun communiqué n’a précédé ce voyage. Qui pis est, depuis son arrivée, samedi soir, à Oyo, la Présidence de la République ne s’est pas non plus dire un mot sur ce qui aurait justifié le déplacement de Tshisekedi vers Oyo. C’est la preuve qu’il y a urgence. De quelle nature ? On n’en sait pas grand’chose. Toujours est-il que Félix Tshisekedi qui doit faire, cette semaine, le déplacement d’Emirats Arabe Unis, a dû bousculer son agenda pour s’entretenir en priorité avec le doyen des Chefs d’Etat en Afrique centrale. Depuis Brazzaville, des sources les plus pertinentes confirment, que le président Sassou sera ce mardi à Kinshasa. Pourquoi faire ? Entre Kinshasa et Brazzaville, quelque chose se prépare.
Chassé-croisé diplomatique entre Kinshasa et Brazzaville. Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a eu une fin de semaine particulièrement chargée.
Chronologie des faits : Jeudi 30 septembre : retour à Kinshasa dans la soirée, après l’Assemblée générale des Nations Unies et un séjour de reconstitution en Belgique; vendredi 1er octobre : direction du Conseil des ministres; samedi 2 octobre : voyage à Oyo (Congo/Brazzaville) à la rencontre du président Denis Sassou Nguesso.
Autrement dit, dès son retour à Kinshasa, après près une abcence de deux semaines, Félix Tshisekedi n’a pas eu le temps de se reposer. Plus que deux petits jours à Kinshasa, le voilà s’envoler pour d’Oyo, village natal du président Sassou, pour des entretiens en tête-à-tête.
Bien des questions taraudent les esprits : Qu’est-ce qui aurait pu justifier ce déplacement privant au Chef de l’Etat de s’imprégner de certaines urgences, après s’être absenté de Kinshasa pendant près de deux semaines ? Quel est ce dossier pressent qui a poussé Tshisekedi à rejoindre son homologue de l’autre côté du fleuve à Oyo, loin de la capitale, Brazzaville ? Il y beaucoup de zones d’ombre sur ce énième déplacement de Félix Tshisekedi.
Une chose est vraie : rien d’ordinaire dans ce que le Chef de l’Etat est allé chercher auprès de Denis Sassou Nguesso. En tout cas, il y a bien plus que cette vieille rhétorique d’entretenir juste les relations de bon voisinage.
Ça bouge dans tous les sens
Aussitôt rentré à Kinshasa après l’assemblée générale des Nations Unies, le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’est donc envolé pour Oyo, au Congo-Brazzaville. Rien ne filtre autour de ce voyage inattendu de tous les observateurs.
Comme si cela ne suffisait pas, c’est autour du président Denis Sassou Nguesso de s’annoncer ce mardià Kinshasa, a-t-on appris en haut lieu, depuis Brazzaville. Ici aussi, le mystère est entier. De part et d’autre, le secret est bien gardé.
Il est vrai que les deux chefs d’Etat ont des relations suivies se déclinant en père et fils. Mais ces visites aux allures de coaching font penser à la préparation de quelque chose dont la nature finira par être dévoilée au grand public. La proximité entre les deux présidents, à l’image de leurs deux pays, est un signe encourageant que la déstabilisation ne viendrait pas d’eux.
S’étant constitué en duo, les deux présidents travaillent dans l’intérêt bien compris de leurs peuples respectifs. Lorsque l’un est en difficulté, l’autre apporte le soutien qu’il faut en termes de conseils et d’encadrement politique.
Denis Sassou Nguesso apporte son expérience en matière de gestion d’un État à son fils et homologue qui est confronté à des difficultés de divers ordres.
Econews
