Aux grands maux de grands remèdes ! Le cas des assemblées provinciales en République Démocratique du Congo révèle le malaise de disposer de ces instances qui posent plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions. Les assemblées provinciales avaient pour mission de caser un maximum d’acteurs politiques et ainsi réduire la pression sur les postes de nomination à l’échelle nationale.
Maintenant qu’il apparaît que ces structures sont la cause principale du blocage des provinces, rien ne justifie leur maintien. La dernière manifestation de la nocivité de ces organes législatifs des provinces est venue, encore une fois de l’Equateur avec les violences liées au conflit entre le gouverneur et l’assemblée.
Au Kasaï Central qui tient le record du changement des gouverneur, au Kongo Central également, ont nagé dans les marigots similaires. Quatorze gouverneurs de province doivent être remplacés par l’élection de nouvelles têtes. Le désastre a atteint les sommets insoupçonnés.
Faut-il continuer avec des députés provinciaux qui ne votent que les édits budgétaires? Pourquoi cette hypocrisie collective persiste-t-elle? Ne sait-on pas que la principale cause des conflits entre gouverneur et Assemblée provinciale, c’est autour de la répartition de l’argent. Tant que le gouverneur satisfait aux appétits insatiables des députés provinciaux, il peut rester éternellement à son poste?
Le cas de Gentiny Ngobila illustre ce principe. Kinshasa n’est pas gouverné, mais aucune motion ne contre le gouverneur. Des embouteillages, des montagnes d’immondices, …, immobilisme, personne ne bouge comme si tout allait bien. Ce calme est «acheté» par le gouverneur. Au lieu d’investir dans des projets de développement, les gouverneurs paient pour leur maintien.
La Cour des comptes, l’Inspection Générale des Finances (IGF), les différents ministres de l’Intérieur, y compris les gouvernements successifs, tous sont au courant de ces pratiques illégales. Mais personne ne prend le courage de régler ce vrai problème qui se pose à la nation. Ce qu’il faut actuellement, c’est commencer par dissoudre ces assemblées provinciales, puis modifier la loi pour carrément les supprimer.
Ces assemblées peuvent désormais redevenir des délibératives. Quitte au Gouvernement de la République de prendre ses responsabilités en accordant de la valeur réelle aux recommandations formulées par ces assemblées.
En vue de consolider l’unité nationale, la territoriale des non-originaires peut reprendre son droit de citer à côté d’une assemblée provinciale aux pouvoirs bien cernés. Au Président Tshisekedi et l’Union sacrée de la nation de prendre le taureau par les cornes.
Econews