Crise des sous-marins : Antony Blinken à Paris pour rétablir la confiance entre la France et les Etats-Unis

Venu restaurer la confiance entre les deux pays après le coup de froid provoqué par l’annulation du contrat d’armement de l’Australie, Antony Blinken le francophile est reçu sans effusion.

Même endroit, autre ambiance : reçu en ami en juin à Paris, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, réputé francophile, était de retour mardi, mais l’accueil s’est voulu plus distant après la crise inédite entre la France et les Etats-Unis.

Arrivé lundi soir pour deux jours de réunions à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le chef de la diplomatie de la première puissance mondiale a rencontrer en début de matinée son homologue français Jean-Yves Le Drian, puis a été reçu par un conseiller du président Emmanuel Macron.

Objectif : «identifier les étapes» pour «permettre un rétablissement de la confiance», explique-t-on côté français, tout en prévenant que «la sortie de crise prendra du temps et requerra des actes». Washington, qui a fait publiquement amende honorable après la crise des sous-marins australiens, ne dit pas autre chose.

Il faut dire qu’avec l’annonce du partenariat AUKUS, entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, le président américain Joe Biden a provoqué par ricochet l’annulation d’un contrat d’armement à 56 milliards USD entre Canberra et Paris.

Il aura fallu un coup de fil entre Joe Biden et Emmanuel Macron, après une semaine de vives tensions, pour amorcer un certain apaisement. Le locataire de la Maison Blanche a reconnu que les Etats-Unis auraient pu mieux communiquer avec leur allié de longue date. Et les deux chefs d’Etat ont lancé un « processus de consultations approfondies ».

La visite à Paris d’Antony Blinken marque ainsi une étape de ce processus avant un tête-à-tête Macron-Biden fin octobre en Europe. Mais les retrouvailles s’annoncent plutôt froides. Blinken ne devrait pas rencontrer Macron et il n’y aura même pas de conférence de presse commune avec Jean-Yves Le Drian.

On est loin du «bienvenue chez toi» lancé en juin dernier par Le Drian à un Blinken parfaitement francophone, qui a vécu dans la capitale française toute son adolescence et considère la France comme sa «deuxième patrie».

Econews avec 20 Minutes