Élus du peuple congolais, représentants de ce peuple à l’Assemblée nationale, les députés nationaux en République Démocratique du Congo ne sont plus loin d’être dépités par leurs compatriotes qui leur ont fait confiance. Cela au regard du spectacle désolant qu’ils sont en train d’offrir à leurs électeurs à l’hémicycle du Palais du peuple. Sans surtout occulter toutes les positions prises et autres incongruités débitées pour défendre la fameuse taxe RAM (Registre des Appareils Mobiles), prélevée sur les unités d’appel des utilisateurs de la téléphonie cellulaire.
Cette taxe, initiée par le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa Maliba, est récusée par le peuple. Sans oublier une infime partie de députés qui considèrent ces fonds, retenus d’autorité sur les maigres revenus des Congolais, comme une ‘‘escroquerie d’Etat’’.
Comment expliquer un tel soutien de la part de ceux qui ont été élus pour servir de trait d’union entre les gouvernés et les gouvernants en contribuant positivement à l’amélioration des conditions de vie des populations congolaises ? Pourquoi sont-ils devenus subitement des ennemis de leurs électeurs ? L’attachement partisan aux partis et aux plates-formes politiques, l’égoïsme et autres prébendes, bref, la corruption sont sûrement au rendez-vous. Aussi s’en foutent-ils du quotidien des Congolais.
De toute façon, le peuple, qui ne veut pas de cette taxe illégale ne figurant pas dans l’arrêté des actes générateurs des recettes/PT-NTIC, n’est plus dupe. Ces populations congolaises, misérabilisées à souhait par les gouvernants, attendent au tournant leurs élus auprès de qui ils reviendront solliciter les suffrages. Le compte à rebours des échéances électorales de 2023 commence bientôt. Que les audacieux se présentent et ils en auront pour leur compte, le peuple étant fatigué de discours mielleux et de promesses sans lendemain.
A tout prendre, si la taxe RAM est instituée, elle viendrait contribuer à asphyxier davantage l’existence du Congolais. Alors que, comme on ne cesse de le faire remarquer, l’Etat dispose de plusieurs moyens pouvant lui permettre de renflouer ses caisses. Sans que cela ne pèse de manière inconsidérée sur les maigres économies de la population.
Dans tous les cas, les victimes de cette escroquerie, concoctée sous le régime Tshisekedi, regardent qui sont ou qui ne sont pas avec elles. Sans autre forme de procès, elles ne pourraient sanctionner leurs bourreaux que par les urnes.
Econews