Royaume-Uni : Isabel Dos Santos perd une bataille judiciaire contre Unitel

Isabel Dos Santos a perdu une bataille judiciaire contre l’opérateur télécom angolais Unitel. Mercredi, le tribunal de Londres a ordonné le gel de ses avoirs estimés à 735 millions de dollars.

La femme d’affaires est accusée de s’être illégalement enrichie à travers la société Unitel International Holdings et d’avoir manqué à ses obligations de remboursement de deux prêts pour un montant cumulé de 367 millions de dollars, plus les intérêts.

Mais Isabel dos Santos qui dit être victime d’une campagne d’oppression de la part de l’Angola estime qu’Unitel est lui-même responsable de l’incapacité de sa société à rembourser les prêts en raison de son rôle présumé dans la saisie de ses actifs par l’Angola.

Ce que nie l’opérateur télécom angolais. Unitel et UIH n’ont aucun lien même si les deux sociétés portent le même nom, et la fille de l’ex-président angolais, qui possède la société néerlandaise, a démissionné de son poste de directrice générale en 2020.

La justice britannique a donné un mois à Isabel Dos Santos pour dévoiler tous ses actifs à Londres, Monaco et Dubaï.

Dos Santos a également fait savoir que ses avoirs avaient été gelés ou saisis dans d’autres pays, dont l’Angola et le Portugal, une autre ordonnance de gel n’était pas nécessaire.

Isabel dos Santos, visée par la justice de son pays, se dit toujours victime d’une «persécution politique» menée par le président angolais Joao Lourenço.

Visée par l’enquête «Luanda Leaks» publiée en 2020 par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sur les origines douteuses de sa fortune, Isabel dos Santos est également sur le radar de la justice d’autres pays que le sien, dont le Portugal.

«Le Portugal cherche à comprendre si les allégations publiées par la presse sont vraies ou fausses», a-t-elle reconnu dans son entretien, tout en affirmant que les «Luanda Leaks» étaient une fabrication «de l’Etat angolais, du président Joao Lourenço en particulier ».