Quittera ou ne quittera pas l’Union sacrée pour la nation, la plate-forme dirigée par Félix Tshisekedi ? Moïse Katumbi multiplie les rencontres. Après Kinshasa, c’est à Lubumbashi qu’il continue ses consultations. Des échanges avec les partenaires politiques et les forces sociales de l’ex-province du Katanga. Selon son entourage, sa position ne saurait tarder à être rendue publique.
C’est une décision délicate que s’apprête à prendre Moïse Katumbi. D’après certains membres de son équipe, le président du parti politique Ensemble pour la République ne voit pas son avenir politique au sein de l’Union sacrée pour la nation.
Son apport, dans le basculement de la majorité parlementaire en défaveur de Joseph Kabila et au profit de l’actuel pouvoir n’a pas été assez mis en valeur par le régime Tshisekedi, disent certains de ses proches.
Il y a aujourd’hui aussi plusieurs divergences sur les dossiers nationaux dont celui des réformes électorales. L’autre question, c’est son positionnement par rapport à la présidentielle de 2023. Si l’ex-gouverneur du Katanga ne s’est pas encore officiellement prononcé sur le sujet, son entourage n’en fait pas mystère.
Une décision lourde d’enjeu
Cependant, la décision définitive sur ses rapports politiques avec Félix Tshisekedi n’est pas aussi facile à prendre. « Moïse Katumbi n’est pas aujourd’hui seul. Il a un parti politique et il a des alliés. Il doit consulter tout le monde », confie un membre de son entourage qui ajoute qu’il veut donner une envergure nationale à ces consultations.
Moïse Katumbi va échanger aussi avec des représentants de plusieurs provinces. Avant de se prononcer définitivement, il a également besoin de s’assurer de la fidélité des députés et des ministres de son obédience. Le tout dans un contexte d’installation d’Ensemble pour la République, le parti qu’il vient à peine de créer.
Econews avec RFI