Les rideaux sont tombés sur la Conférence des Nations
Unies sur le climat (COP26) à Glasgow (Ecosse), où les délègues de 197 pays et organisations ont accepté un accord «plein de sens pour notre planète et sa population», a déclaré Alok Sharma, président de la COP26.
Alok Sharma s’est, par ailleurs excusé, des changements de dernière minute sur le texte final de l’accord introduits sur la question des énergies fossiles à la demande de la Chine et de l’Inde.
La République Démocratique du Congo (RDC) y était successivement représentée par le Président, Felix-Antoine Tshisekedi, et Eve Bazaiba Masudi, vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
La COP26 a adopté un «Pacte climatique de Glasgow» destiné à accélérer la lutte contre le réchauffement climatique. Le Président Tshisekedi en a profité pour informer les délégations que son pays serait favorable à proposer des solutions pour surmonter les difficultés suscitées par le changement climatique à l’égard du développement durable, de la santé humaine, de l’écosystème et de la sécurité.
Il est peut-être superflu de rappeler que la RDC abrite la plus grande partie de la forêt humide équatoriale en Afrique qui est recouverte des vastes tourbières, étendues sur environ 101.500 km2 du territoire national, qui constituent un puits de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont la préservation est vitale dans la lutte contre le réchauffement climatique.
«Nous détenons des ressources nécessaires pour réguler la crise climatique», a dit Félix Tshisekedi lors de sa visite au stand d’exposition de son pays sur le site de Glasgow-COP26. La RDC s’y est donc présentée comme «pays solution» à la lutte contre le réchauffement de la planète.
Défense la vision de la RDC
La République Démocratique du Congo a été désignée comme l’un des pays ayant perdu la plus grande partie de la forêt tropicale primaire du monde en 2019. Le pays a perdu 475 000 hectares de forêt, ce qui la place en deuxième position après le Brésil, qui a perdu plus d’un million d’hectares de forêt en Amazonie, selon un rapport Global Forest Watch publié en 2020.
Le rapport indique que la plupart des pertes de forêts primaires en RD Congo «semblent toujours se situer dans des zones d’agriculture cyclique qui nourrissent généralement les populations locales, mais il y a de plus en plus de preuves que certaines peuvent être liées à l’exploitation forestière, minière et aux plantations commerciales à grande échelle ».
Pour positionner la RDC comme pays solution à la lutte contre le réchauffement de la planète, la mise en place d’une stratégie de communication gouvernementale visant à faire en sorte que les messages parviennent aux populations qui exercent des activités liées à la destruction de la forêt tropicale humide en raison soit de l’agriculture, soit de l’abattage des arbres comme facteur de survie.
La clé de la réalisation de la vision de la RDC dans la résolution de la crise climatique passe nécessairement par un changement de mentalité et de comportement à tous les niveaux.
Daniel Massamba Meboya
Senior Advisor, Advocacy& Communications
CORE Group – USA