« À quelque chose malheur est bon ! » Alors que s’ouvre à Kinshasa le procès explosif de Joseph Kabila, accusé de trahison, viol et autres crimes graves, la Haute Cour Militaire a coupé court à une polémique persistante. Vendredi, en confirmant sans équivoque la nationalité congolaise de l’ancien président de la Républque et sa filiation avec Laurent-Désiré Kabila, la justice militaire a porté un coup dur à ses détracteurs, notamment l’UDPS et le VPM Jean-Pierre Bemba, réduits au silence sur cette question. Une victoire symbolique pour Joseph Kabila, malgré la tempête judiciaire qui l’attend.
Dans un procès historique marqué par des accusations de trahison, viol et autres crimes d’une extrême gravité visant l’ancien chef de l’État Joseph Kabila, la Haute Cour Militaire a mis fin à une polémique qui alimentait depuis des années les discours de l’UDPS, le parti au pouvoir, et des détracteurs du président de la République honoraire. Parmi eux, le vice-Premier ministre (VPM) Jean-Pierre Bemba, connu pour ses attaques virulentes contre Joseph Kabila.
Vendredi, à l’ouverture des audiences, Joseph Kabila était absent, comme prévu. Mais la Haute Cour Militaire a surpris en statuant sans ambiguïté sur une question longtemps controversée : la nationalité congolaise de l’ancien chef de l’Etat.
Dans une déclaration solennelle, les juges militaires ont confirmé que Joseph Kabila est bel et bien congolais et reconnu comme le fils biologique de son père, feu le président Laurent-Désiré Kabila.
Cette décision met un terme définitif aux rumeurs et allégations répétées par certains adversaires politiques, notamment Jean-Pierre Bemba, qui remettaient en cause les origines congolaises de Joseph Kabila. Pour ses partisans, cette reconnaissance judiciaire est une forme de réhabilitation, même si le procès sur les autres charges se poursuit.
« La justice a parlé. Il n’y a plus de doute : Joseph Kabila est congolais, fils de M’zée Laurent-Désiré Kabila. Ceux qui exploitaient cette question pour des calculs politiques doivent désormais se taire », a réagi un proche de l’ancien président sous couvert d’anonymat.
L’UDPS et Bemba renvoyés dans les cordes
Du côté du pouvoir, cette décision est un camouflet pour l’UDPS et Jean-Pierre Bemba, qui avaient souvent instrumentalisé ce débat pour affaiblir l’image de Kabila. En tranchant cette question une fois pour toutes, la Haute Cour Militaire a coupé l’herbe sous le pied de ses détracteurs, les obligeant à recentrer leurs critiques sur d’autres aspects du dossier.
Reste à savoir si cette clarification judiciaire influencera le reste du procès, où Joseph Kabila reste accusé de crimes graves. Mais une chose est sûre : sur la question de sa nationalité, la justice a rendu son verdict.
« À quelque chose malheur est bon », dit l’adage. Pour Joseph Kabila, ce procès, aussi accablant soit-il, lui aura au moins permis d’obtenir une reconnaissance officielle de son identité congolaise.
Econews