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Sit-in des conseillers communaux au ministère des Finances pour paiement différé de leurs arriérés

Les conseillers communaux de la République Démocratique du Congo ont organisé un sit-in jeudi devant le ministère des Finances. Cette manifestation vise à attirer l’attention des autorités sur la situation préoccupante liée aux multiples mois d’arriérés de paiement. Les conseillers réclament en particulier, la signature et la mise en œuvre immédiate des Ordres de Paiement Individuels (OPI) qui leur sont dus, mais qui restent en souffrance depuis plusieurs mois. Cette mobilisation témoigne de leur difficulté à obtenir le règlement de leurs droits et met en évidence les tensions croissantes entre les élus locaux et le gouvernement. 

Selon Willy Nzembela, coordonnateur du Collectif des conseillers communaux de la République démocratique du Congo, les Documents de Traitement des Ordres (DTO) relatifs aux mois de janvier, avril, mai, juin et juillet restent encore bloqués sur la table du ministre des Finances. Malgré plusieurs démarches, ces dossiers demeurent en suspens, empêchant la régularisation de la situation financière des conseillers. Seuls les DTO des mois de février et mars ont été honorés à ce jour, laissant une grande partie des élus locaux dans une situation d’incertitude et de frustration. Cette situation souligne les difficultés persistantes dans la gestion des ressources financières et la nécessité urgente d’une action concrète pour garantir le respect des droits des représentants locaux.

«Nous exigeons du ministre des Finances trois choses : la signature des Ordres de paiement établis individuellement (OPI) dont les documents de traitement des ordres (DTO) traînent sur sa table depuis plusieurs mois. Il s’agit des DTO des mois de janvier, avril, mai, juin et aussi juillet alors que seuls les mois de février et mars ont été payés à ce jour », a-t-il affirmé.

Les manifestants lancent un appel urgent aux autorités afin qu’elles réagissent rapidement et efficacement. Ils mettent en garde contre le risque imminent d’une crise sociale majeure au sein de cette catégorie d’élus locaux, souvent ignorée ou longtemps négligée dans la gestion des finances publiques.

Pour eux, il est crucial de mettre en place des mesures immédiates permettant de régler cette situation préoccupante, afin d’éviter une dégradation du climat social et de préserver la stabilité des institutions locales. Leur mobilisation témoigne de l’urgence d’une reconnaissance accrue de leurs droits et d’un engagement sincère des responsables pour une gestion transparente et équitable des ressources destinées aux élus de proximité.

Selon eux, la situation est devenue insoutenable, d’autant plus que ces élus sont censés remplir leur mandat de représentation des populations auprès des autorités urbaines. Leur rôle essentiel dans la gouvernance locale étant compromis, cette impasse suscite une vive inquiétude quant à l’avenir des services publics et à la stabilité du tissu social.

RISQUE D’ESCALADE

Faute de réponses concrètes et satisfaisantes de la part du ministère des Finances, il est à craindre que la mobilisation ne se densifie dans les prochains jours. Une escalade du mouvement pourrait même conduire à un blocage complet des activités communales, mettant en péril la continuité des administrations et des projets communautaires. L’urgence d’un dialogue constructif devient alors cruciale pour prévenir une crise plus profonde, qui pourrait déstabiliser durablement la gestion locale.

«Nous réclamons nos primes, nos frais de fonctionnement », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires. Depuis plusieurs mois, ces élus locaux ne touchent plus leurs salaires.

Ils dénoncent également le sérieux préjudice financier que cette situation leur cause, soulignant le manque à gagner qui pèse lourdement sur leurs foyers et leur avenir économique.

Conscients du rôle crucial qu’ils jouent dans le développement local, ils appellent avec insistance le ministre des finances ainsi que les autorités compétentes à intervenir en priorité et à trouver une solution rapide et pérenne à cette crise financière. Leur cri d’alarme reflète l’urgence d’une gestion transparente et équitable des ressources, afin d’éviter une détérioration encore plus profonde des conditions de vie de ces élus, et de garantir la stabilité et la crédibilité des institutions locales.

Benny Lutaladio

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