Après la tempête…

Le climat entre l’Eglise catholique au Congo et le pouvoir redevient serein. A en croire l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, le pouvoir représenté par les présidents du Senat, Modeste Bahati et de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, le Premier ministre Sama Lukonde, le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya, l’ont rencontré. Ils ont aplani toutes leurs divergences à propos de la gratuité de l’enseignement de base, a-t-il reconnu à l’issue de leur entrevue.    

C’est dire qu’il a été question d’harmoniser les vues pour trouver un terrain d’entente, le souci de deux parties étant que la rentrée scolaire demeure effective  sur toute l’étendue du territoire national et dans tous les réseaux d’enseignement de base.

Comme le souhaitaient et l’espéraient des observateurs et analystes lucides, dans les jours à venir, la recherche du bien-être du peuple congolais l’emportera sur toute autre considération. Aussi les deux parties ont-elles privilégié le dialogue social pour aboutir à une solution consensuelle.

Les oiseaux de mauvais augure prédisaient la poursuite du bras de fer entre l’Eglise catholique au Congo et l’Eglise du Christ au Congo et le pouvoir pour que le pays connaisse une année blanche. Ayant la mémoire courte, ils ont oublié que ce genre de bras de fer finit toujours par un arrangement à l’amiable. Alors que l’Etat congolais ne pouvait que fumer le calumet de la paix avec un important partenaire de premières heures comme l’Eglise catholique au Congo. Non seulement dans l’enseignement, mais aussi dans les ouvres sociales.

Il convient de saluer la réaction du pouvoir qui n’a pas hésité de faire le premier pas vers l’Eglise catholique au Congo. Et maintenant que les deux parties regardent dans la même direction, on ose croire que l’Etat congolais s’est mis vraiment à l’écoute du plaidoyer des enseignants pour sauver les meubles, sauver une rentrée scolaire paralysée par une grève sèche  amorcée depuis le 4 octobre dernier.

Parmi les réclamations des enseignants figurent une nette revalorisation de leurs salaires ainsi que la mécanisation de nouvelles unités. On ne le dira jamais assez : «c’est l’enseignement qui est gratuit ! Et non l’enseignant !». Aussi, il est devra être considéré comme un fonctionnaire de l’Etat à part entière et être rémunéré sous ce statut. Tout en bénéficiant de primes comme agents de l’Etat de tous les autres départements ministériels.      

Eh oui ! Il fallait s’y attendre ! Après la tempête, vient le beau temps. Et que la l’entente et la collaboration entre l’Eglise catholique au Congo et le pouvoir, surtout entre ce dernier et le banc syndical soient pérennes.

Econews