Mboso

Jeu des chaises musicales dans l’USN : Assemblée nationale : Mboso, retour programmé au perchoir

Le départ forcé de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale lève le voile sur des manœuvres internes au sein de l’Union sacrée de la nation (USN). Alors que des rumeurs l’accusaient d’être l’un des artisans de la chute de Kamerhe, le doyen d’âge Christophe Mboso semble désormais se positionner ouvertement pour reprendre le perchoir. Un document émanant prétendument des « sages de la majorité parlementaire » circule, appelant à privilégier l’«expérience », un clin d’œil direct à Mboso, jusqu’alors deuxième vice-président de la chambre basse du Parlement. Ce communiqué fait subtilement référence aux trois candidats initiaux pour le poste, suggérant une légitimité à Mboso pour succéder à Kamerhe. Le dénouement de cette bataille pour la direction de l’Assemblée nationale repose désormais sur l’arbitrage final du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, haute autorité de référence l’USN.

L’Union sacrée de la nation (USN) est le théâtre d’une recomposition aux allures de coup de théâtre. Alors que la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale a créé un séisme politique, les manœuvres de succession battent déjà leur plein. Et dans cette partie d’échecs, un nom émerge avec force : celui de Christophe Mboso, le doyen d’âge de l’Assemblée.

Les masques commencent à tomber au sein de la majorité présidentielle. Si les circonstances ayant poussé Vital Kamerhe à quitter le perchoir restent officiellement dans le flou, les coulisses, elles, s’animent. De sources bien informées, Christophe Mboso, actuel deuxième vice-président de l’Assemblée, serait non seulement impliqué dans la chute de Kamerhe, mais en serait même l’un des principaux architectes. Selon ces informations, il aurait œuvré, avec certains caciques de l’USN, à « neutraliser » l’ancien président de l’Assemblée.

La preuve de cette ambition décomplexée se trouverait dans un document circulant activement sur les réseaux sociaux. Dûment signé le 26 septembre 2025 par des entités se présentant comme « les sages de la majorité parlementaire », ce communiqué appelle ouvertement à porter Mboso au perchoir.

Bien que son nom n’y soit pas explicitement cité, le texte ne laisse planer aucun doute sur l’identité du favori. Les « sages » enjoignent leurs collègues députés à « privilégier l’expérience ». Un critère qui, dans l’hémicycle, renvoie directement à la figure du doyen Christophe Mboso. L’argumentation se fait plus précise encore lorsqu’elle rappelle un épisode clé : « Il est de notoriété publique que lors des élections du Bureau de l’Assemblée nationale, trois candidats s’étaient présentés pour le poste de président : l’un avait été élu; un autre avait intégré le Bureau; le troisième avait poursuivi sa carrière au Sénat ».

Cette séquence historique correspond point par point aux parcours de Vital Kamerhe (élu), Christophe Mboso (deuxième vice-président) et Modeste Bahati (deuxième vice-président du Sénat). En se plaçant comme le successeur légitime dans l’ordre hiérarchique et protocolaire, Mboso pose donc sa candidature pour un retour au perchoir, qu’il avait déjà occupé par le passé.

La décision finale incombe à Tshisekedi

La question qui agite désormais les couloirs du Palais du Peuple est de savoir si cette logique de succession s’imposera d’elle-même. Si la campagne des soutiens de Mboso semble bien orchestrée, l’ultime arbitre n’est autre que le Président de la République, Félix Tshisekedi. En sa qualité de haute autorité de référence de l’USN, son avis pèsera d’un poids décisif dans cette course au pouvoir.

Le jeu des chaises musicales à l’Assemblée nationale entre ainsi dans une phase cruciale. Christophe Mboso, présenté comme le maître d’œuvre de la chute de son prédécesseur, tend désormais la main vers le fauteuil convoité. Reste à savoir si le Chef de l’État donnera son imprimatur à cette manœuvre, ou si une autre surprise se profile dans les cartons de la majorité.

Econews

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