À Kinshasa, la baisse officielle des prix des carburants à la pompe, une mesure annoncée pour soulager le pouvoir d’achat de la population, a eu un effet contraire inattendu : une pénurie généralisée. Alors que le litre d’essence est passé de 2.990 à 2.690 FC, la plupart des stations-service de la capitale ont fermé prématurément ou faisaient face à des files d’attente interminables. Les observateurs pointent du doigt le véhicules distributeurs, mécontents de cette révision des tarifs, tandis que les autorités restent, pour l’instant, silencieuses.
Ce qui devait être une bonne nouvelle pour les Kinois s’est rapidement transformé en source de frustration. Alors que le Gouvernement a effectivement révisé à la baisse les prix des carburants à la pompe, cette mesure s’est accompagnée, de manière inattendue, d’une brusque pénurie dans la capitale ce mercredi.
Cette réduction, annoncée comme une conséquence directe du raffermissement du franc congolais sur le marché des changes, avait pourtant de quoi réjouir les consommateurs. Le prix du litre d’essence est ainsi passé de 2.990 FC à 2.690 FC (soit une baisse de 300 FC), et celui du gasoil de 2.890 FC à 2.680 FC. Une baisse qui était censée entraîner, toutes choses égales par ailleurs, une diminution des prix des biens et services.
STATIONS-SERVICE FERMEES ET LONGUES FILES D’ATTENTE
Cependant, l’euphorie a été de courte durée. Dès mercredi, une grande partie des stations-service de Kinshasa ont été fermées, certaines avant 18 heures. Devant le petit nombre de stations-service encore opérationnelles, les files d’attente de véhicules se sont allongées de manière interminable, rappelant les moments de crise.
Pour l’heure, les raisons précises de cette rareté subite restent inconnues. C’est silence radio tant du côté du ministère de l’Économie nationale que de l’Association des pétroliers distributeurs qui n’a fait aucune déclaration pour expliquer cette situation.
SOUPÇONS DE RATIONNEMENT
Face à ce vide d’information, certains observateurs pointent du doigt les pétroliers distributeurs. L’hypothèse d’un rationnement volontaire est avancée, suggérant que les distributeurs pourraient être mécontents de la révision à la baisse des prix et chercheraient ainsi à exercer une pression sur le gouvernement.
Cette pénurie inexpliquée jette une ombre sur la décision gouvernementale, suscitant l’inquiétude quant à l’approvisionnement futur et à la stabilité des prix du carburant dans la capitale. Les autorités ou les pétroliers fourniront-ils rapidement une explication à cette anomalie sur le marché ?

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