La bataille pour la présidence de l’Assemblée nationale s’annonce serrée et révélatrice des équilibres au sein de la majorité présidentielle. Alors que l’Union sacrée de la nation (USN) doit acter la succession de Vital Kamerhe, pas moins de douze candidats ont officiellement fait acte de candidature pour le prestigieux « perchoir ».
La liste, validée par le secrétariat permanent de l’USN, témoigne de fortes ambitions et des possibles divisions au sein de la plateforme soutenant le Président Félix Tshisekedi. La multitude de prétendants rend complexe la recherche d’un successeur consensuel à Vital Kamerhe, illustrant les négociations délicates qui se déroulent en coulisses.
«La succession se négocie dans la douleur », confirme une source au sein de la majorité présidentielle, soulignant les tensions entre les différents courants et sensibilités qui composent l’USN. Chaque candidat représente des appuis et des équilibres politiques internes que la majorité devra trancher.
Cependant, au-delà des discussions internes à l’USN, un acteur détient, de l’avis général, la clé de la succession de Vital Kamerhe : le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, lui-même. Considéré comme la « Haute autorité politique de la majorité au pouvoir », le dernier mot lui reviendra in fine. Son choix sera déterminant pour désigner non seulement le futur président de l’Assemblée, mais aussi pour affirmer sa ligne politique et réaffirmer son leadership sur la majorité.
Cette situation place les douze candidats dans l’attente d’un signal clair du Président de la République. Leur campagne se joue donc sur deux tableaux : convaincre leurs pairs de l’USN de leur légitimité et de leur capacité à rassembler, mais surtout, s’assurer du précieux soutien de la Cité de l’UA.
Au moment où le processus de sélection entre dans sa phase cruciale, tous les regards sont tournés vers la Présidence de la République. La désignation du prochain président de l’Assemblée nationale sera un premier test significatif pour la cohésion de l’USN et la main de Félix Tshisekedi sur sa majorité, dans cette nouvelle phase politique.

Benny L.

