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Probable recomposition du Bureau de l’Assemblée nationale : Boji à la présidence, Christelle Vuanga comme rapporteur adjoint (Projection)

L’Assemblée nationale s’apprête à vivre un moment politique important, ce jeudi 13 novembre, avec l’élection partielle de son Bureau. Cette élection, destinée à pourvoir les postes vacants de Président et de Rapporteur adjoint, pourrait acter une recomposition significative des équilibres internes de l’institution, selon les projections qui circulent dans les couloirs du Palais du Peuple.

Pour le poste le plus prestigieux, celui de Président de l’Assemblée nationale, la trajectoire semble déjà tracée. M. Aimé Boji Sangara, candidat porté par la majorité présidentielle de l’Union Sacrée de la Nation, fait figure de favori incontesté et recueillerait un large consensus au sein de l’hémicycle. Sa désignation apparaît comme une formalité, visant à assurer une direction stable et unie à l’institution après le départ de son prédécesseur.

La bataille du Rapporteur adjoint : Vuanga, une favorite en dissidence

C’est au poste de Rapporteur adjoint, laissé vacant après la démission de Dominique Munongo du parti Ensemble pour la République (ECC) de Moïse Katumbi, que les pronostics sont plus incertains et la compétition plus âpre. La députée nationale de la circonscription de Kinshasa/Funa, Christelle Vuanga, émerge comme la favorite potentielle.

Cependant, sa candidature s’inscrit dans un contexte politique singulier. Bien qu’elle se réclame toujours de la mouvance Ensemble pour la République, la députée Vuanga n’a pas été officiellement cooptée par son propre regroupement politique pour ce poste. Cette situation crée une tension notable, faisant d’elle une candidate en dissidence au sein de sa famille politique d’origine. Sa position illustre les réalignements et les stratégies individuelles qui caractérisent souvent ce type de scrutin interne.

Enjeux et perspectives

Cette élection partielle dépasse la simple nomination à des fonctions administratives. Elle est observée comme un baromètre des rapports de force et des capacités de négociation au sein de l’Assemblée nationale. L’accession de Christelle Vuanga, si elle se confirme, serait particulièrement significative. Elle démontrerait la capacité d’une personnalité politique à s’imposer par-delà les lignes partisanes traditionnelles, tout en interrogeant sur la cohésion future de son parti d’appartenance.

D’un autre côté, l’élection sans surprise d’Aimé Boji à la présidence renforcerait la main de la majorité présidentielle sur les rouages de l’institution parlementaire.

Tous les regards seront donc braqués sur le Palais du Peuple ce jeudi 13 novembre. Le scrutin révélera non seulement les noms des nouveaux membres du Bureau, mais aussi les dynamiques réelles de pouvoir et les éventuelles recompositions en cours dans le paysage politique congolais.

La bataille pour le poste de rapporteur adjoint, symbolique en apparence, pourrait ainsi livrer des enseignements majeurs sur l’évolution des alliances à Kinshasa.

Benny Lutaladio