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Denise Nyakeru chez le MinEtat Guillaume Ngefa : un plaidoyer fervent pour les femmes et enfants détenus

La Première Dame de la République Démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, a rencontré ce jeudi le Ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, pour une démarche d’une importance capitale : améliorer les conditions de détention des femmes et des enfants à travers le pays. Cette rencontre, loin d’être anodine, portait sur des questions brûlantes, notamment le traitement inhumain dans les prisons et l’urgence de réformer le système. La Première Dame a notamment porté un plaidoyer passionné pour les femmes victimes de viols lors de la tentative d’évasion à la prison de Makala en septembre 2024, demandant des mesures de libération provisoire pour leur éviter une « double peine », comme l’avait suggéré une délégation du Parlement européen reçue en mai 2025.

Dans une démarche remarquée, la Première Dame de la République Démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, s’est rendue jeudi au cabinet du Ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Guillaume Ngefa. L’objet de cette visite : un plaidoyer direct et passionné pour la cause des femmes et des enfants en détention, une question brûlante au cœur des préoccupations des défenseurs des droits humains.

Cette initiative intervient dans un contexte particulier, marqué par l’émotion suscitée par le traitement de la germano-congolaise Honorine Porsche, inculpée dans l’affaire du braquage de la Rawbank, mais aussi et surtout par la situation dramatique des femmes victimes de viols lors de la tentative d’évasion de la prison centrale de Makala dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024.

Un plaidoyer nourri par des appels internationaux

Loin d’être un simple exercice de forme, l’implication de la Première Dame est le fruit d’une préoccupation approfondie. Sa visite fait suite aux demandes d’intervention d’une délégation du Parlement européen qu’elle avait reçue en mai 2025. Les eurodéputés espéraient son influence pour obtenir des mesures de libération provisoire pour ces femmes, évitant ainsi ce qui s’apparente à une double peine insupportable.

« La Première Dame a plaidé avec ferveur pour que ces femmes ne soient pas condamnées à revivre leurs traumatismes en restant incarcérées », a confirmé Cédric Kitukila, directeur de cabinet adjoint de la Première Dame. Une approche teintée d’empathie qui révèle sa volonté d’apporter des changements concrets dans un système souvent décrié pour son inhumanité.

La question cruciale de la délocalisation des lieux de détention

L’engagement de Denise Nyakeru Tshisekedi ne s’est pas arrêté à ce seul aspect. Elle a également insisté sur la nécessité urgente de délocaliser les lieux de détention des femmes, mettant en lumière une réalité révoltante : leur proximité avec les détenus masculins les expose systématiquement à la violence. Chaque incident pénitentiaire, comme l’évasion de Makala, a des conséquences tragiques pour elles.

« Elles paient un lourd tribut, et cela doit cesser », a résumé avec une clarté brutale Cédric Kitukila, soulignant l’urgence d’une réforme structurelle.

Une vision nationale pour une problématique systémique

L’initiative de la Première Dame dépasse largement le seul cas de la prison de Makala. Son plaidoyer vise à impulser un changement d’ampleur nationale. « Ce plaidoyer concerne toutes les prisons du pays, car ce qui se passe à Makala est le reflet d’une réalité bien plus large », a tenu à préciser son directeur de cabinet adjoint.

Par cette action ciblée et déterminée, Denise Nyakeru Tshisekedi s’affirme plus que jamais comme une voix incontournable dans le combat pour la dignité des plus vulnérables du système carcéral. Son intervention auprès de la plus haute autorité judiciaire du pays envoie un message sans équivoque : les droits fondamentaux des femmes et des enfants ne sauraient être sacrifiés, et leur protection exige des réformes courageuses et immédiates en matière de justice pénale. Un rappel puissant que chaque voix compte et que chaque action peut faire la différence.

Francis N.

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