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Coulage des recettes : l’IGF met les régies financières au pas

Sous l’impulsion de son nouveau patron, Christophe Bitasimwa Bahii, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a organisé une réunion stratégique inédite avec les dirigeants de trois principales régies financières du pays : la DGI, la DGDA et la DGRAD. Tenue ce vendredi 14 novembre 2025, cette rencontre marque le lancement d’une nouvelle offensive contre la corruption et vise à optimiser la collecte des recettes de l’État. Au-delà de l’évaluation des missions passées, l’objectif est de construire un front commun et d’élaborer un programme d’actions concret pour colmater les brèches du système, conformément à la vision du Chef de l’État. Saluée par les régies financières comme une démarche collaborative, cette alliance sans précédent entre le gendarme des finances et les collecteurs se veut le signal d’une nouvelle ère de rigueur et de transparence dans la gestion des finances publiques congolaises.

L’Inspection Générale des Finances (IGF) intensifie son offensive pour endiguer l’hémorragie des recettes de l’État. Vendredi 14 novembre 2025, son patron, Christophe Bitasimwa Bahii, a réuni autour d’une même table les dirigeants des trois principales régies financières du pays – la DGI, la DGDA et la DGRAD – dans un double objectif : renforcer la collaboration et leur signifier clairement que l’ère du laisser-faire est révolue.

Cette rencontre stratégique, la première du genre sous sa direction, intervient dans un contexte de durcissement du contrôle financier. L’IGF s’apprête en effet à lancer un vaste programme de « contrôle systémique », en complément de la «patrouille financière » héritée de l’ère Jules Alingete. Une manière d’envoyer un message sans équivoque : les régies devront se mettre au pas.

Un dialogue franc pour des résultats concrets

« Ça fait plusieurs années que l’IGF travaille avec les régies dans des missions d’encadrement. Aujourd’hui, il s’agit d’une prise de contact et d’une évaluation de ce travail », a déclaré d’emblée Christophe Bitasimwa, fixant le ton de la réunion. Au-delà des formules de courtoisie, l’objectif était clair : mettre en place un programme d’actions concret pour colmater les brèches et optimiser la collecte des recettes, conformément aux directives du Président Félix Tshisekedi.

Face au « gendarme des finances », les directeurs généraux des régies ont affiché une volonté de coopération. Bernard Kabese (DGDA) a promis d’«examiner avec attention et appliquer les mesures correctrices nécessaires pour une meilleure performance ». Même son de cloche du côté d’Etienne Otshudi (DGRAD), qui s’est félicité de cette démarche et a annoncé une prochaine réunion stratégique pour définir les voies d’amélioration.

Renforcement du dispositif de contrôle

Cette table ronde s’inscrit dans une stratégie plus large de resserrement des contrôles. Le futur programme de « contrôle systémique » de l’IGF, couplé à la pérennisation des patrouilles financières, vise à instaurer une surveillance permanente et préventive. L’idée est d’identifier et de corriger les failles structurelles et les pratiques frauduleuses qui privent l’État de précieuses ressources.

Cette approche combine ainsi le bâton du contrôle renforcé et la carotte du dialogue collaboratif, mais dans un cadre où l’IGF entend bien garder le rôle de meneur.

Vers une feuille de route sous l’égide de l’IGF

La rencontre s’est conclue sur l’engagement de formaliser rapidement une feuille de route commune. Si l’alliance est affichée, il est clair que c’est l’IGF qui en dessine les contours. La promesse d’une prochaine réunion technique pour préciser les modalités d’action et de suivi acte cette nouvelle dynamique, où la maison-mère des finances publiques reprend fermement les rênes.

Cette mise en ordre de marche des régies financières annonce-t-elle la fin de la tolérance envers les fuites fiscales ? La réponse se mesurera à l’aune de l’augmentation des recettes et de la diminution des scandales financiers. Mais le signal, lui, est on ne peut plus clair : sous l’impulsion de Christophe Bitasimwa, l’IGF est plus déterminée que jamais à faire respecter l’autorité de l’État sur l’argent public.

Econews

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