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Le FONAREDD devant le Sénat : « Transparence et gouvernance » pour défendre les forêts congolaises, rassure Bavon N’sa Mputu Elima

Le Fonds National REDD+ (FONAREDD), par la voix de son Secrétaire exécutif, Bavon N’sa Mputu Elima, a été reçu récemment par la Commission Environnement du Sénat pour une audition stratégique. Convoqué dans le cadre des missions de contrôle parlementaire (conformément à l’article 138 de la Constitution) et du suivi des financements de l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI), le FONAREDD a dû répondre à de vives préoccupations des Sénateurs. L’enjeu principal était de faire la lumière sur la gouvernance, la coordination des parties prenantes, les mécanismes de contrôle interne et l’allocation des fonds CAFI reçus depuis 2021. M. N’sa Mputu Elima a insisté sur les efforts d’amélioration de la transparence et de la redevabilité, tandis que les élus ont réaffirmé leur engagement à accompagner le processus d’institutionnalisation du Fonds, soulignant l’importance nationale des politiques de gouvernance forestière et des engagements climatiques de la RDC. Reportage.

Le Secrétaire exécutif du Fonds National REDD+ (FONAREDD), M. Bavon N’Sa Mputu Elima a été reçu récemment par la Commission environnement, développement durable, ressources naturelles et tourisme (EDDRNT) du Sénat, conformément à l’invitation officielle N° CAB/PDT/SENAT/SLK/C.EDDRNT/PK/2025, lui adressée par le Président de la Chambre haute de la République Démocratique du Congo.

Cette audition s’inscrit dans le cadre des missions d’information et de contrôle du Sénat sur les services publics, conformément à l’article 138 de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Elle s’inscrit également dans la dynamique de suivi et d’évaluation des projets financés par l’Initiative pour la Forêt d’Afrique Centrale (CAFI) en RDC.

Présentation du cadre institutionnel

En ouverture, le Secrétaire Exécutif a présenté brièvement le fonctionnement du FONAREDD et le Partenariat Gouvernement–CAFI, en mettant en lumière le rôle stratégique du Fonds dans la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+. Il a également expliqué les mécanismes de gouvernance mis en place pour garantir la transparence et la redevabilité.

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Les échanges ont tourné autour de cinq préoccupations des Honorables Sénateurs, exprimées dans la lettre d’invitation du Président du Sénat. Il s’agissait des préoccupations suivantes : la coordination entre les différentes parties prenantes (ministères sectoriels, agences d’exécution, ONG, CLD, provinces) ; les difficultés majeures de gouvernance rencontrées et les solutions proposées ; le montant total des fonds CAFI reçus par le FONAREDD depuis la signature de la seconde Lettre d’Intention (2021-2026) ; la part effectivement transférée aux agences d’exécution et aux programmes provinciaux ; les mécanismes de contrôle interne existants pour assurer la traçabilité des fonds du niveau central jusqu’aux CLD.

Le Secrétaire exécutif a apporté des réponses détaillées à chacune de ces préoccupations, en insistant sur les efforts déployés pour améliorer la gouvernance, renforcer la transparence et garantir une meilleure absorption des financements.

Un engagement réaffirmé

Lors de cette audition, les Sénateurs ont pris l’engagement d’accompagner le processus d’institutionnalisation du FONAREDD ainsi que l’obtention d’une quotité nationale dans son financement. Ils ont également réaffirmé leur volonté de voir les ONG et les entités nationales accéder aux financements alloués au FONAREDD par CAFI, afin de favoriser une large appropriation, de pérenniser les investissements et d’accentuer les impacts des financements.

Cette audition marque une étape stratégique dans le renforcement du dialogue institutionnel entre le FONAREDD et la Chambre haute du Parlement. À travers leurs interventions, les Honorables Sénateurs ont exprimé une volonté claire d’inscrire durablement le FONAREDD dans l’agenda du suivi et de l’évaluation de la Chambre haute du Parlement de la RDC, attestant ainsi de l’importance accordée aux politiques de gouvernance forestière et aux engagements climatiques de la République Démocratique du Congo.

Le Sénat a réaffirmé son rôle constitutionnel de contrôle et d’orientation stratégique, en soulignant la nécessité de : Pérenniser le dialogue institutionnel avec le FONAREDD ; Assurer une supervision parlementaire accrue des financements climatiques et des programmes soutenus par l’Initiative CAFI ; Intégrer les priorités REDD+ dans les travaux des commissions permanentes, en particulier celles en charge de l’environnement, du développement durable et des ressources naturelles ; Accompagner le processus d’institutionnalisation du FONAREDD, afin de garantir son ancrage dans la politique publique nationale.

L’intégration du FONAREDD dans les réflexions et initiatives parlementaires contribuera à consolider les réformes en cours et à appuyer la mise en œuvre des engagements climatiques de la RDC, dans une perspective de responsabilité nationale et de leadership africain.

Avec COM/FONAREDD

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