Pari gagné pour le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a parvenu à mobiliser l’Afrique autour de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Kinshasa a accueilli jeudi à Kinshasa la «Conférence des hommes sur la masculinité positive». Il s’agissait de «mobiliser l’engagement et galvaniser l’action des dirigeants africains pour accélérer la prévention et l’éradication de la violence faite aux femmes et aux filles».
Six Chefs d’Etat ont répondu à l’appel de Kinshasa pour marquer leur adhésion à cette lutte, dont le seul objectif est de valoriser la femme africaine.
A la tribune d’honneur, rangée pour la circonstance, on a noté la présence de Denis Sassou Nguesso du Congo/Brazzaville, Paul Kagamé du Rwanda, Faure Gnassingbé du Togo, Macky Sall du Sénégal, Nana Akufo-Addodu Ghana et Hakainde Hichelema de la Zambie. Ellen Johnson Sirleaf, présidente honoraire du Liberia, ainsi que des personnalités du monde associatif et des hommes d’affaires ont également fait le déplacement de Kinshasa.
Le président du Kenya et la présidente de l’Ethiopie sont intervenus par visioconférence.
Intervenant également par visioconférence à partir d’Addis-Abeba, siège de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, a « salué le leadership » du Président Félix Tshisekedi et « ses inlassables efforts qui ont permis la tenue de cette Conférence».
Dans son allocution de circonstance, le Président de la République et Président en exercice de l’UA, Félix Tshisekedi, a expliqué, en liminaire, le contexte ayant prévalu à la tenue de ce forum. La RDC étant un des pays africains les plus touchés par ce phénomène, elle était astreinte à conforter la dynamique de lutte engagée à son encontre à travers ce panel de discussions.
Pour le Président Félix Tshisekedi, cette conférence traduisait, si besoin en était encore, la détermination collective des dirigeants africains à mener des réformes courageuses pour éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles.
Il s’est insurgé contre la tendance à l’acceptation de ce phénomène social tout en stigmatisant le rôle néfaste que jouent les hommes, principaux responsables de cette situation. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, l’Afrique considère ce fléau comme une des formes la plus flagrante de discrimination, mais aussi, comme un obstacle majeur à la réalisation des droits fondamentaux des femmes. Voilà pourquoi, a-t-il ajouté, l’Union Africaine en a fait un de ses domaines prioritaires conformément à l’article 6 de l’objectif 17 de l’agenda 2063.
Face à l’exacerbation de la violence faite aux femmes et aux filles, et à l’inefficacité des politiques et programmes visant à transformer les inégalités structurelles et institutionnelles qui conduisent à cette triste réalité, le Président Tshisekedi, a exigé des actions d’envergure, innovantes et accélérées en vue d’inciter tous les acteurs de la société à participer activement aux efforts visant à éradiquer ce fléau.
Il a exhorté les hommes occupant des postes de responsabilité à jouer un rôle majeur pour influencer d’autres hommes à se mettre d’accord sur les stratégies efficientes visant à prévenir et à mettre fin aux violences basées sur le Genre.
Enfin, le Président en exercice de l’UA a plaidé pour la reconstruction d’un nouveau modèle de comportement masculin en rapport avec le statut de la femme.
Au terme de ces travaux, les Chefs d’Etat ont adopté une déclaration finale, dite Déclaration de Kinshasa, en guise « d’engagement des hommes et, particulièrement des illustres participants, contenant des stratégies devant mener aux actions concrètes, afin de mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles ».
Organisé sous le haut patronage du Président de la République et Président de l’Union Africaine, en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine, la Conférence des Hommes sur la Masculinité positive avait pour objectif d’adopter une Déclaration de l’Union Africaine pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Elle a aussi eu une particularité : l’engagement des hommes, notamment celui des Chefs d’Etat et de Gouvernement, d’apporter des réponses adaptées à ce fléau.
Pour rappel, le 25 novembre correspond à la «Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles», qui marque le début des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste. Le thème mondial de la campagne 2021 était «Rendre Orange le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes».
L’Union africaine, quant à elle, a choisi le thème «Rendre orange l’Afrique : la masculinité positive dans le leadership pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles ».
Econews avec Presse/Présidentielle