Céni : Didi Manara, Agée Matembo et Jean Ilongo, les trois ex-FCC cooptés par l’Assemblée nationale

Mission accomplie pour Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, président de l’Assemblée nationale. Il a réussi sa pêche miraculeuse en pourvoyant aux trois postes encore vacants à la Céni (Commission électorale nationale indépendante). C’est dans le camp des frondeurs du FCC (Front commun pour le Congo) que le président de la chambre basse du Parlement est allé pêcher les trois chainons manquants dans la composition du bureau et de l’Assemblée nationale.

Depuis jeudi, le bureau de la Céni affiche complet, avec l’entérinement à l’Assemblée nationale de Didi Manara comme 2ème vice-président, Agée Matembo Toto au poste de questeur et Jean Ilongo comme membre de l’Assemblée plénière. Les trois nouveaux ont la particularité de provenir du FCC, après avoir soutenu la fronde par la création de la branche, dite progressiste de la famille politique de Joseph Kabila.

Pour leur entérinement, la commission paritaire présidée par le professeur André Mbata n’a pas trouvé de la résistance, l’assemblée plénière de la chambre basse du Parlement ayant décidé d’accélérer les choses pour ne pas donner un quelconque alibi à la Céni dans la poursuite du processus électoral. Ces trois personnalités ont donc été entérinées, séance tenante, par la plénière de l’Assemblée nationale présidée par Christophe Mboso.

Avec cette étape franchie à l’Assemblée nationale, les trois nouveaux membres de la Céni n’attendent plus que leur nomination par ordonnance présidentielle, avant de prêter serment devant la Cour constitutionnelle.

On se rappelle qu’en s’adressant, le 13 décembre 2021 devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avant invité la classe politique à se surpasser en complétant le plus vite que possibles les trois postes à pourvoir au sein de la Céni, censés revenir à l’opposition parlementaire.

«Afin de parachever la composition du Bureau de la CENI, j’invite instamment ceux des acteurs politiques qui traînent encore les pieds, à désigner rapidement leurs représentants respectifs au sein de ce Bureau», avait déclaré le Chef de l’Etat, invitant, par la même occasion, le Gouvernement à «mobiliser et à disponibiliser les moyens financiers conséquents pour permettre à la CENI de respecter les délais d’organisation de ces élections, afin qu’elles se tiennent effectivement en 2023».

Pour ce faire, il avait indiqué qu’il était également important que «le Parlement procède diligemment au vote des lois encore en souffrance, pour un aboutissement heureux du prochain cycle électoral ».

Son appel a été finalement entendu. Plus de postes vacants à la Céni. Ce qui relance à grande vitesse le train électoral.

Hugo Tamusa