Confronté à des objectifs de la vie digne dont il est initiateur, c’est en défenseur de la fraternité universelle préconisée par cette association que Me Jean Mosilo Eboma vient de dresser un lexique qui traduit environ 6.000 mots français dans les quatre langues nationales de la République Démocratique du Congo, à savoir kikongo, lingala, swahili et tshiluba. Son recueil intègre aussi les traductions en anglais et «ewanga», sa langue maternelle. Selon lui, ce recueil devait permettre aux Congolais de communiquer aussi bien entre eux qu’à l’extérieur du pays.
«Ce lexique se veut également valoriser indistinctement tous les dons dans l’ensemble de la nation, vu l’avantage évident de l’aisance pour toute personne de travailler et de se faire comprendre dans sa langue maternelle», a indiqué l’auteur dans un commentaire à la presse.
Me Mosilo rappelle que les missionnaires avaient compris la portée des langues nationales, tout comme les musiciens et ceux qui battent leur campagne électorale. «La maîtrise des langues étrangères et des connaissances ne passe-t-elle pas aussi par-là », se défend-il.
Pour Me Mosilo, l’administration et l’enseignement, dont le niveau décline inexorablement en RDC, semblent bien faire les frais précisément du rejet sans motifde ces langues nationales au profit du français. Ainsi, outre la traduction des mots français, kikongo, lingala, swahili et tshiluba, Me Mosilo ajoute également celle des mots anglais et « ewango », plus les classes des mots, les conjugaisons et les opérations fondamentales (chiffres et nombres). Détenteur d’un diplôme de licence en droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Me Mosilo est avocat de Kinshasa et près de la Cour pénale internationale (CPI). Il est auteur de plusieurs ouvrages notamment, « Basoko, devoir de mémoire» et « Les deux tiers de l’humanité face au destin des civilisation ».