Les propos du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, tenus, à Lodja dans la province du Sankuru, sur la destruction du pays, notamment par le délabrement du tissu économique, des infrastructures routières et d’accueil, étonnent plus d’un observateur. Des propos qui, au lieu d’être encourageants, risquent de décourager tout un peuple.
‘‘Le pays est déjà dans un état comateux. Que peut-on encore voler dans cette République ? », Dixit le Chef de l’Etat congolais. Alors qu’un président de la République incarne l’espoir et rassure son peuple, pour le cas présent, d’un éventuel redressement de la situation en dépit d’un contexte national et international difficile.
Or le Chef de l’Etat congolais a péché par son défaitisme à propos du redressement national. De l’avis des analystes, ces propos n’ont pas été innocents. Ils ont été savamment préparés pour montrer l’immensité du travail qui lui reste à réaliser. Cela après avoir perdu deux années de son mandat dans une coalition contre nature avec le Front commun pour le Congo (FCC) du Président de la République honoraire, Joseph Kabila.
2021 ayant été une année de tâtonnement et 2022 est partagée entre la recherche du financement interne pour les échéances électorales à venir et celle de l’amélioration de conditions de vie des populations et des infrastructures de base. Pour ces analystes, le stratagème ne vise que la recherche d’un éventuel électorat.
Qu’à cela ne tienne, les propos du président de la République ne doivent pas amener le peuple à la démoralisation. N’étant plus dupe, car mâture, ose-t-on croire, va user de son pouvoir de souverain primaire en sanctionnant les ennemis du peuple, ses affameurs. Il les attend donc au tournant pour enfin savourer sa victoire de changement.
En outre, un peuple enclin au désespoir est toujours invité à avoir le moral haut en accompagnant les actions qui lui sont favorables pour sa survie. Il est appelé à faire pression sur le Gouvernement par des moyens pacifiques pour essayer d’amener celui-ci à s’amender.
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