Les stratagèmes, subterfuges et autres manigances politiques et politiciens de l’Union sacrée de la Nation du Président Tshisekedi sont découverts et dénoncés. L’alerte est finalement donnée par Lamuka, plateforme de l’opposition chapeautée par le tandem Martin Fayulu-Adolphe Muzito. La communauté internationale, par le biais notamment de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis, est invitée à se saisir urgemment de cette situation pour prévenir tout chaos et sauver un processus électoral voulu impartial et apaisé par le peuple congolais.
Le présidium de la plateforme politique Lamuka, que dirige le tandem Martin Fayulu-Adolphe Muzito, note que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, «est déterminé à défier, une fois de plus, le peuple congolais en cherchant, à tout prix, à conserver le pouvoir qu’il a usurpé, ii y a trois ans ». Les deux dirigeants de Lamuka le font savoir dans leur communiqué du 10 janvier dernier.
Martin Fayulu et Adolphe Muzito font remarquer qu’«en manipulateur maladroit», Félix-Antoine Tshisekedi «tente de distraire tout le monde, en posant les jalons à la fois de sa volonté ferme de tricher lors des élections de 2023 ou de renvoyer celles-ci aux calendes grecques».
S’assurer le contrôle de la CENI
Pour Lamuka, la première hypothèse paraît plausible car «après avoir illégalement nommé ses hommes à la Cour constitutionnelle, Tshisekedi s’emploie maintenant à s’assurer le contrôle total de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) en plaçant les membres de son parti, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), aux postes de président, de rapporteur et de secrétaire exécutif national de cette institution voulue indépendante par la Constitution ».
Aussi le peuple congolais est-il invité « à s’opposer courageusement à la tentative de M. Tshisekedi d’organiser une nouvelle forfaiture ». Cela afin de ne pas ouvrir « la voie aux ennemis de la RDC pour matérialiser leur projet de balkanisation de notre pays », fait observer le présidium de ‘‘Lamuka’’. Pour qui, «il est temps de réaffirmer la puissance de l’esprit du Congolais». Avant de rappeler quelques dates historiques au cours desquelles le peuple congolais a joué son rôle de souverain primaire pouvant accepter ou refuser ce qu’il juge contraire à ses intérêts ou à ceux du pays.
«Le 4 janvier 1959, les Congolais s’étaient levés pour refuser la domination du colonialisme en arrachant l’indépendance », rappelle le présidium de Lamuka. En signalant également que «le 16 février 1992, le peuple avait dit non au maréchal Mobutu et avait obtenu la réouverture de la Conférence nationale souveraine ». Et que « dans la semaine du 19 au 26 janvier 2015, le peuple avait stoppé net la volonté de M. Kabila de conditionner la tenue des élections à un recensement préalable ».
L’intervention de la communauté internationale sollicitée
Sans oublier de rappeler que «le 19 septembre 2016, les Congolais avaient massivement donné un préavis à M. Kabila qui avait conduit au dialogue du Centre interdiocésain et produit, le 31 décembre 2016, l’Accord de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO)». Et de poursuivre : «Aujour-d’hui, nous devons nous préparer à recourir à l’article 64 de la Constitution pour refuser toute forme de dictature. Pour ce faire, Lamuka organise à partir du mois de février une série d’actions, notamment des sit-in devant le bureau de la CENI pour réclamer la dépolitisation de cette institution d’appui à la démocratie».
C’est ainsi que craignant une situation implosive imminente, Martin Fayulu et Adolphe Muzito «attirent l’attention de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis et du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’évolution dangereuse du processus électoral en RDC». Et de leur demander «de se saisir urgemment du cas afin de prévenir tout chaos qui résulterait de ces provocations et sauver un processus électoral voulu impartial et apaisé par le peuple congolais ». Puisqu’il y a péril en la demeure, a conclu le présidium de «Lamuka».
Olivier Dioso