A l’UDPS, maman Marthe Kasalu s’impose et régule : rien ne se décide sans elle

De gauche à droite,Etienne Tshisekedi et son épouse le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’histoire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se confond désormais avec la famille du sphinx, Etienne Tsihisekedi wa Mulumba.

Au départ, l’UDPS, créée en 1982, était une affaire de 13 parlementaires qui se sont rebellés contre le pouvoir du président Mobutu, avant que quatre d’entre-eux ne maintiennent la flamme du combat, à savoir Etienne Tshisekedi, Frederic Kibassa Maliba, Vincent Mbwankiem et le prof Lihau. A la neutralisation de trois autres, Etienne Tshisekdi a pris le relais en remodelant enfin l’UDPS à son goût et suivant ses principes.

Avant sa mort en février 2017, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi a résisté à toutes les vagues. Dans ses rangs, nombreux n’ont pas hésité à traverser la rive, abandonnant au seul Sphinx qui aura résisté contre vents et marées.

A la mort du lider maximo, c’est son fils, Félix Tshisekedi, qui a repris le bâton de commandement, avant que les résultats des urnes ne le proclament vainqueur de la présidentielle de décembre 2018.

Mais, on ne peut pas rappeler l’histoire de l’UDPS sans faire mention de la « maman », Marthe Kasalu, mère biologique du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Elle a été de tout le combat du lider maximo, si bien qu’on ne peut pas la dissocier de la longue marche de l’UDPS vers le pouvoir acquis en janvier 2019.

Dans les statuts de l’UDPS, la « maman », comme l’appellent affectueusement les combattants de l’UDPS, n’a pas un rôle précis. Cependant, rien ne se fait sans elle. La maman s’impose et régule tout ce qui porte à la vie du parti. Elle se réclame détentrice de l’identité « non révélée » de l’UDPS. Normal ! Pour autant qu’elle est la seule à s’être accrochée au sphinx jusqu’à sa mort en février 2017. Elle a dû porter son deuil, selon la tradition Luba, seule en Belgique, jusqu’à ce que de grandioses funérailles ne soient organisées en mémoire du lider maximo au rapatriement de sa dépouille pour des obsèques officiels à Kinshasa.

Aujourd’hui qu’une crise profonde menace les digues de l’UDPS, c’est encore et comme toujours sur maman Marthe que se confie le parti pour conjurer son sort.

Au sein de l’UDPS, des indiscrétions rapportent que sous l’influence de la « maman » que Jean-Marc Kabund avait été porté, à la surprise générale, au poste de secrétaire général de l’UDPS.

L’histoire n’étant qu’un perpétuel recommencement, c’est aussi sur la « maman » que repose l’avenir de Kabund dans le parti présidentiel.

Econews