Au moins 75 personnes ont été tuées et 125 autres blessées dans accident ferroviaire survenu en fin de semaine dans le territoire de Lubudi de la province du Lualaba, a précisé dimanche Fabien Mutomb, directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). La cause de l’accident est due à la coupure brusque de la traction qui a entraîné la dérive de la rame et des wagons dans un ravin, a affirmé le ministère de la Communication.
Le bilan de l’accident ferroviaire survenu en fin de semaine à Lubudi, dans la province du Lualaba, a été revu à la hausse.
En effet, le bilan provisoire de ce drame qui était de 60 morts et 52 blessés passe à 75 morts et 125 blessés dont 28 avec un traumatisme grave. C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), Fabien Mutomb, et le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, sur son compte twitter.
Pour rappel, un train de la Société nationale des chemins de fer du Congo a terminé sa course dans un ravin, au km 614, entre les villages Kitenta et Buyofwe à 19 kilomètres du centre du chef-lieu du territoire de Lubudi.
Ce train qui convoyait 113 tonnes de marchandises avait quitté Mwene-Ditu pour Lubumbashi. L’accident s’est produit lorsque la vieille locomotive voulait franchir une pente. Sept de ses quinze wagons se sont détachés du convoi terminant leur course dans un ravin.
Le directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Congo, Fabien Mutomb, à la tête de la mission d’enquête dépêchée par le gouvernement central afin de s’enquérir de la situation, dresse le bilan exact de l’accident.
A l’issue de la visite sur le lieu de l’accident, le bilan officiel est de 75 décès et 125 blessés, dont 28 avec un traumatisme grave orientés vers les centres médicaux spécialisés, a indiqué sur compte compte Twitter dimanche en fin de journée le ministère congolais de la Communication.
Le directeur général de la SNCC était attendu à Kinshasa lundi «pour d’autres dispositions pratiques liées à la gestion de dégâts causés par ce drame», a ajouté le ministère, qui avait annoncé quelques heures auparavant le déplacement sur place du patron de la SNCC, «avec les membres de la Commission d’enquête».
Le convoi accidenté, composé de 15 wagons, était un train de marchandises, mais à bord duquel avaient pris place plusieurs centaines de passagers clandestins, avait précisé à l’AFP, samedi dernier, le directeur des infrastructures de la SNCC, Marc Manyonga Ndambo, lors de sa visite sur le lieu du drame.
Selon des sources contactées par la rédaction d’Econews, «le train a déraillé depuis jeudi soir à 23H50 à l’endroit indiqué, à environ 200 km de Kolwezi, à cet endroit où il y a des ravins», dans lesquels sont tombés les sept des quinze wagons.
Selon les mêmes sources, «la voie était dégagée depuis le début de la matinée mais que les wagons accidentés devaient encore être remorqués».
Jusque-là, les raisons de l’accident n’ont pas été précisées par les autorités, mais la vétusté de la locomotive et des rails en serait vraisemblablement la cause principales.
Les accidents de ce genre sont fréquents en République Démocratique du Congo, tout comme les accidents de la circulation routière et les naufrages d’embarcations surchargées sur les lacs et cours d’eau du pays.
Pour sa part, la SNCC a rapporté que le déraillement s’est produit au moment où le train s’apprêtait à monter sur une pente, mais a perdu le contrôle et a terminé sa course dans un ravin. Les services de secours s’activaient pour dégager des corps coincés sous les décombres.
Tighana M.