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Accord de paix RDC – Rwanda : semaine décisive à Washington

Washington s’apprête à écrire une page décisive de l’histoire des Grands Lacs. Alors qu’un pré-accord a été paraphé la semaine dernière sous médiation américaine, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda se retrouvent ce 27 juin pour une signature officielle qui pourrait ouvrir la voie à un sommet inédit entre Tshisekedi et Kagame. Piloté par Mossad Boulos, conseiller Afrique de Trump, ce processus de paix tant attendu pourrait enfin apporter une stabilité durable à cette région meurtrie. Tous les regards sont tournés vers la capitale américaine où, cette semaine, se joue peut-être l’avenir de toute l’Afrique centrale.

Cette semaine s’ouvre sous le signe d’un espoir historique pour la région des Grands Lacs. Après des années de tensions, de guerres par procuration et de discours belliqueux, la RDC et le Rwanda se retrouvent autour d’une même table à Washington, sous le parrainage des États-Unis, pour sceller un accord de paix qui pourrait redessiner l’avenir de toute l’Afrique centrale.

La semaine dernière, des délégués congolais et rwandais ont paraphé un pré-accord sous l’égide de l’administration Trump, marquant une avancée inédite dans un conflit qui semblait sans issue. Mais le véritable test commence maintenant. Ce 27 juin, les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, devront officialiser cet engagement devant la communauté internationale.

L’enjeu est colossal : il s’agit non seulement de mettre fin aux hostilités dans l’Est de la RDC, mais aussi de poser les bases d’une coexistence pacifique entre Kinshasa et Kigali, après des décennies de méfiance et d’ingérence. La présence annoncée de Donald Trump, dont l’administration a pris ce dossier à bras-le-corps, témoigne de l’importance stratégique de cet accord pour Washington.

WASHINGTON, ARBITRE INCONTOURNABLE

Si les États-Unis se sont imposés comme médiateurs crédibles dans ce dossier, c’est en grande partie grâce à l’implication personnelle de Mossad Boulos, conseiller Afrique de Trump, chargé de piloter ces négociations. Son rôle sera déterminant dans les prochains jours, alors que les derniers détails de l’accord doivent être finalisés.

Mais au-delà des signatures protocolaires, la vraie question est : cet accord aura-t-il une traduction concrète sur le terrain ? Les groupes armés, notamment le M23, accepteront-ils de déposer les armes ? Le Rwanda respectera-t-il ses engagements de cesser tout soutien à ces milices ? Et surtout, les populations de l’Est congolais, épuisées par des années de violence, pourront-elles enfin goûter à une paix durable ?

VERS UN SOMMET TSHISEKEDI – KAGAME ?

Le plus symbolique reste à venir : si tout se passe comme prévu, cet accord pourrait ouvrir la voie à une rencontre directe entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, en présence de Donald Trump. Un face-à-face qui serait un geste fort, après des années de relations diplomatiques glaciales.

Mais gare aux illusions : même signé, un accord ne vaut que par sa mise en œuvre. Les précédents engagements (Accords d’Addis-Abeba, de Luanda, etc.) n’ont pas résisté à la réalité des rivalités régionales. Cette fois, la pression internationale et l’implication des États-Unis pourraient faire la différence.

Cette semaine à Washington est donc décisive. Elle peut marquer le début d’une nouvelle ère pour les Grands Lacs, ou au contraire, rester comme une énième occasion manquée. Les dirigeants congolais et rwandais ont une responsabilité historique : choisir entre la paix et la perpétuation du cycle de violence. La balle est dans leur camp. Et le monde regarde.

Econews