Le désengagement des troupes de la Monusco (Mission d’observation de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo), en terres congolaises depuis une vingtaine d’années, est sur la table des discussions entre le gouvernement congolais et le staff local de la Monusco. Mercredi à la Primature, les deux parties ont procédé à la signature d’un Plan de transition pour le départ échelonné de la Monusco.
Présentes en République Démocratique du Congo depuis une vingtaine d’années, l’option d’un retrait progressif des troupes de la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en RD-Congo) est sur la table des discussions entre le Gouvernement et les Nations Unies.
C’est à ce titre que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a présidé, le mercredi 15 septembre 2021 à la Primature, la réunion consacrée à la signature du Plan de transition pour la sortie échelonnée de la Monusco. C’était en présence du ministre d’Etat au Plan, du vice-ministre des Affaires étrangères et de la délégation de la Monusco.
Selon Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, qui a conduit la délégation onusienne, il s’agit de la conclusion d’un long travail entre les deux partenaires, à savoir la Monusco et le Gouvernement Congolais.
« Je suis ici avec toute une équipe. Nous avons rencontré son excellence M. le Premier ministre afin de conclure le travail qui nous a tous occupés depuis l’établissement du groupe de travail conjoint le 5 juillet dernier, pour signer le Plan de transition de la Monusco et que ce plan, en le signant, soit formellement transmis au Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Et donc, ce document va être discuté au Conseil de sécurité et d’ici quelque temps, nous aurons un retour de ce que les membres du Conseil de sécurité apprécient et comprennent des discussions. Parce que nous avons vraiment eu des discussions, des échanges et de vrais dialogues entre la partie gouvernementale et la partie onusienne.
Sous le leadership de M. David Mclachlan-karr et de toute l’équipe, à la fois des agences, fonds et programmes et de la mission de la Monusco», a déclaré à la presse la patronne de la mission onusienne en RDC.
Selon Bintou Keita, le document de référence convenu entre les deux parties donne des indicateurs clairs sur le retrait de la mission onusienne. «Ce document contient 18 jalons et beaucoup d’indicateurs qui expliquent comment le travail doit être fait, donc mis en œuvre pour qu’à un moment donné, la mission qui s’appelle Monusco puisse partir de façon graduelle, responsable et durable de la RDC », a-t-elle déclaré.
Pour la partie gouvernement congolais, ce Plan, qui s’étend jusqu’en 2024, prend en compte les étapes qui devront être franchies en termes des violences dans l’Est du pays. Il contient aussi les obligations du Gouvernement congolais et de la Monusco, a fait observer Christian Mwando, ministre d’Etat au Plan, à l’issue de cette séance de travail.
« Vous savez que depuis quelque temps, le Chef de l’État nous avait donné la mission de finaliser avec la Monusco, le Plan de transition pour la sortie échelonnée et durable de la Monusco. Donc, nous nous sommes mis d’accord entre les deux parties et nous avons fait un plan jusqu’à l’horizon 2024. Ce plan précise les obligations du gouvernement congolais et de la Monusco.
Ce plan donne également les étapes qui doivent être franchies en termes de fin des violences au niveau particulièrement de l’Est, au niveau de la protection de la population, au niveau de la stabilisation communautaire, au niveau du désarmement et de la réinsertion. Nous avons mis ensemble ces idées.
Nous nous sommes mis d’accord sur des étapes à franchir, et c’est cet accord-là qui a été formalisé aujourd’hui entre les deux parties. Il va rester maintenant l’étape de l’exécution sur laquelle nous allons encore nous mettre d’accord à partir du moment où nous aurons l’accord final du Conseil de sécurité», a dit Christian Mwando Nsimba.
Dans tous les cas, depuis un temps, la Monusco a sensiblement réduit ses troupes en RDC en déplaçant le centre de ses opérations vers la partie Est de la RDC, toujours en proie à une insécurité permanente.
Avec ce Plan transitoire de désengagement, la Monusco prépare donc son retrait après plus de vingt ans de présence sans discontinuer en République Démocratique du Congo.
Econews avec Presse/Primature