Les processus de paix enclenchés à Washington (aux USA) et à Doha (au Qatar) finiront par ramener la normalité dans le fonctionnement de l’État congolais. Et un éventuel dialogue intercongolais aidera à baliser le chemin vers la tenue des prochaines élections générales, prévues en 2028.
Et, pour mieux préparer l’organisation de ces futures élections, l’acteur socio-politique Andy Bemba Batindi suggère que des réformes profondes soient menées au niveau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), pour que les erreurs du passé ne soient plus reproduites dans notre gouvernance électorale.
«Si nous ne repensons pas rapidement la réforme de la CENI et de la loi électorale, ce pays finira par s’effondrer. Les accords de paix peuvent être signés, les dialogues politiques peuvent être organisés, mais rien ne sera durable sans une véritable réconciliation avec le peuple, qui a perdu foi en ses dirigeants », a-t-il indiqué, tout en insistant sur la prise en compte de la volonté des électeurs exprimée, à travers les urnes.
«Les frustrations populaires, les crises post-électorales, les députés nommés plutôt qu’élus, les sièges monnayés entre regroupements politiques; tout cela mine la légitimité de nos institutions. Lorsqu’un citoyen a le sentiment que son vote ne compte plus, lorsqu’il voit des alliances opaques distribuer les sièges selon des logiques de pouvoir et d’argent, c’est toute la légitimité des institutions qui s’écroule. Il tue dans l’œuf toute émergence d’une classe politique compétente et légitime», a martelé le Président du parti politique «Nouvelle Pensée».
«Mieux vaut prévenir que guérir», dit-on. Pour Andy Bemba, il est urgent d’entreprendre ces réformes électorales, pour éviter une nouvelle crise post-électorale, après les prochains scrutins.
«Nous n’avons plus le luxe d’attendre. La prochaine élection se prépare aujourd’hui. Si nous ne posons pas les bases d’un processus clair, équitable et respecté, nous courons vers une nouvelle crise. Et chaque nouvelle crise fragilise davantage notre pays, ses institutions, son économie, et surtout, la cohésion de son peuple. Il faut stopper cette hémorragie institutionnelle avant qu’il ne soit trop tard », a averti ce jeune leader politique, soucieux de voir la RDC ne plus vivre des turbulences post-électorales, préjudiciables à la bonne marche du pays.
JR Mokolo (CP)

