Après le report de décembre 2021, Du 15 au 17 mars, la BAD organise en format virtuel l’Africa Investment Forum

L’Africa Investment Forum tiendra des séances de boardrooms (salles de transactions) virtuelles du 15 au 17 mars 2022. Elles permettront de présenter aux investisseurs des projets bancables d’une valeur de plus de 50 milliards de dollars. La BAD (Banque africaine de développement) vient de lancer la tenue de l’événement de façon virtuelle, avec plus de 300 investisseurs en provenance de divers pays.

Initialement prévu du 1er au 3 décembre 2021, à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, l’Africa Investment Forum avait été reporté suite à l’apparition du variant omicron, l’une des formes les plus contagieuses de Covid-19. En lieu et place de véritables espaces de négociations pré-sentiels, les investisseurs invités pourront échanger dans des salles virtuelles aménagées pour l’occasion.

D’après le Dr Akinwunmi Adesina, président du Groupe de la BAD, la tenue de cette troisième édition de l’AIF, reportée deux années de suite, s’inscrit dans un contexte de relance des économies africaines, après les chocs causés par la crise sanitaire. Celle-ci a en effet entraîné une baisse des investissements sur le continent, au cours de l’année 2020, notamment dans le secteur infrastructurel perçu comme étant crucial pour les projets de développement du continent. Mais depuis l’année dernière, la tendance semble s’inverser grâce aux politiques de relance mises en place par les Etats bien que ceux-ci aient encore besoin de financements publics et privés pour poursuivre cette reprise.

Au total, plus de 300 investisseurs y participent. Les infrastructures, l’énergie, les mines, l’agriculture, les transports, la santé, les télécommunications feront partie des secteurs qui monopoliseront les nouveaux investissements attendus.

«L’Afrique est résiliente, les économies africaines se remettent bien des effets de la pandémie. Les opportunités d’investissement en Afrique n’ont pas changé, et le continent reste le lieu de choix pour l’investissement, pour obtenir des retours importants sur l’investissement», a indiqué le président Adesina, lors de son discours d’ouverture. Et d’ajouter : «aujourd’hui, au moment où nous nous réunissons, nous avons environ 42 projets d’une valeur de 48 milliards $, avec différentes opportunités d’investissements».

Les boardrooms présenteront des projets dans les secteurs prioritaires clés identifiés dans l’initiative Réponse unifiée au Covid-19 lancée par l’Africa Investment Forum en 2020. Ces secteurs comprennent l’agriculture et l’agroalimentaire, l’éducation, l’énergie et le climat, les soins de santé, les minéraux et les mines, les technologies de l’information et de la communication et les télécommunications, ainsi que l’industrialisation et le commerce. Neuf de ces projets sont dirigés par des femmes, pour une valeur potentielle de 5 milliards de dollars.

Lancé en 2018, l’Africa Investment Forum est une plateforme multipartite et multidisciplinaire qui fait avancer les projets de partenariat privé et public-privé vers la bancabilité. Elle permet également de lever des capitaux et d’accélérer les transactions jusqu’à la clôture financière. C’est une initiative fondée par huit institutions partenaires : Banque africaine de développement, Africa 50, la Société financière africaine, la Banque africaine d’import-export, la Banque de développement de l’Afrique australe, la Banque de commerce et de développement, la Banque européenne d’investissement et la Banque islamique de développement.

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