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APROCEM : en pleine crise sécuritaire, Louis Watum suscite la polémique avec une nomination controversée

Alors que le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, se concentre sur les enjeux de sécurité nationale, le ministre Louis Watum de l’Industrie et PME, en pleine opération d’influence, suscite la polémique en plaçant ses proches à des postes-clés. Sa dernière manœuvre : nommer Gisèle Kayembe Fontaine, sa chargée de mission, à la tête de l’APROCEM, une agence stratégique pour l’emploi et l’entrepreneuriat. Cette nomination controversée, tout comme le remplacement expéditif du directeur de l’ANADEC, révèle une stratégie systématique de verrouillage des institutions publiques au profit de son parti, l’APEC. Une dérive qui menace la cohésion nationale et la vision économique du Président de la République, poussant à l’urgence d’une intervention hiérarchique pour endiguer l’hémorragie.

Alors que le Président de la République, Félix Tshisekedi, se concentre sur les défis sécuritaires du pays, Louis Watum, ministre de l’Industrie et du Développement des PME, fait l’objet de vives critiques après la nomination de sa chargée de mission, Mme Gisèle Kayembe Fontaine, à la tête du Conseil d’administration de l’Agence pour la promotion des classes moyennes (APROCEM). Une décision perçue comme un nouveau pas vers le renforcement de son influence au sein des structures publiques sous sa tutelle.

Cette nomination intervient quelques semaines après le remplacement express de Godefroid Kizaba, directeur général de l’ANADEC, suspendu pour des motifs encore flous et remplacé lors d’une cérémonie organisée en son absence. Selon des observateurs, ces mouvements s’inscriraient dans une stratégie plus large visant à placer des proches du ministre à des postes clés. Mme Kayembe Fontaine, décrite comme une fidèle collaboratrice de Louis Watum, aurait pour mission officieuse de « centraliser les informations stratégiques » au profit de son parti politique, l’Action des patriotes pour l’émergence du Congo (APEC), selon des sources internes.

Une agence cruciale fragilisée ?

L’APROCEM, pilier du programme présidentiel pour la création d’emplois et le soutien aux entrepreneurs, se retrouve ainsi dirigée par une personnalité dont l’expérience professionnelle dans le domaine économique est jugée insuffisante par plusieurs experts. « C’est un signal inquiétant pour les classes moyennes, qui attendent des actions concrètes, pas des jeux d’influence », déplore un acteur du secteur entrepreneurial, sous couvert d’anonymat.

Cette situation relance le débat sur les conflits d’intérêts au sein du gouvernement. Louis Watum, déjà critiqué pour sa gestion jugée opaque de certains dossiers, serait en quête de contrôler davantage d’institutions publiques. « Il convoiterait d’autres postes stratégiques pour y installer des alliés », affirme une source proche du dossier, évoquant une « logique de pouvoir » qui entraverait les objectifs de transparence et d’efficacité prônés par le chef de l’État.

Un appel à l’intervention de la hiérarchie

Face à ces tensions, des voix s’élèvent pour demander l’intervention de la Présidence. « Si rien n’est fait, ces nominations risquent de détourner l’APROCEM de sa mission sociale au profit d’agendas partisans », alerte un membre de la société civile. Alors que le pays traverse une période critique marquée par les conflits armés à l’Est et les défis économiques, la crédibilité des institutions publiques semble plus que jamais en jeu.

La balle est désormais dans le camp de Félix Tshisekedi, dont la vision de « révolution sociale » pourrait être compromise par les rivalités internes à son propre gouvernement. Reste à savoir si le Président de la République choisira de calmer le jeu ou de laisser faire ces manœuvres, au risque d’alimenter la défiance populaire.

Econews

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