Dans les prochains jours, le calendrier pour l’élection du nouveau président et du nouveau Rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale sera rendu public. Et déjà, les potentiels candidats se manifestent. C’est le cas du député national, élu de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Jean-Baudouin Mayo Mambeke, ambitionne de remplacer son Président national Vital Kamerhe au perchoir de l’Assemblée nationale. Il exprime cette ambition sous réserve de la décision du parti et de l’Autorité de référence de l’Union sacrée, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et estime avoir suffisamment d’expérience pour piloter le Bureau de la chambre basse du Parlement.
Dans une interview sur la radio Top Congo FM, l’honorable Mayo a indiqué qu’il était tout à fait logique que l’UNC reprenne le poste de speaker de l’Assemblée nationale. Il s’en remet cependant à l’arbitrage de son parti, l’UNC, et du Chef de l’État, en dernier ressort, pour trancher : « En politique, il faut avoir des ambitions. C’est pour cela que c’est un poste de l’UNC, il était occupé par notre président national, l’honorable Vital Kamerhe, qui a démissionné. Il est de bon aloi que quelqu’un de l’UNC l’occupe. Et je pense que je peux le faire. Alors je me suis exprimé, sous réserve de ce que dirait mon parti, l’UNC et son président, l’honorable Vital Kamerhe, et surtout la Haute autorité politique de l’Union Sacrée de la Nation, le Président Félix-Antoine Tshisekedi, c’est lui notre Chef ».
Et au sujet d’une éventuelle confrontation entre l’UNC et l’UDPS, qui a également exprimé son ambition d’occuper le perchoir de l’Assemblée nationale, Jean-Baudouin Mayo dit que son parti l’UNC compte sur l’arbitrage du Chef de la Mouvance Présidentielle, le Président Félix Tshisekedi, qui va départager les deux partis alliés.
«Nous avons la chance d’avoir un Chef, l’UDPS comme nous l’UNC, nous avons un Chef commun, qui est la Haute Autorité politique de l’Union Sacrée. C’est des questions qu’il tranchera et quand il aura tranché, nous nous inclinerons. C’est ça l’ordre, c’est ça l’organisation. C’est une ambition, ce n’est pas une imposition », a précisé l’ancien Secrétaire général de l’UNC.
A la question de savoir pourquoi a-t-il exprimé son ambition de briguer la présidence du Bureau de l’Assemblée nationale, sans en discuter d’abord au sein du parti, Jean-Baudouin Mayo dit l’avoir fait pour barrer la route aux mercenaires qui se revendiquent de l’UNC sans avoir un ancrage dans le parti.
« Il y a aucune incompatibilité. En même temps que le public le sait, le parti aussi le sait. Il n’y a pas de problème. Moi, je suis un monsieur discipliné. Si mon parti me disait, demain, que ce n’est pas moi, et que le parti a porté son dévolu sur un autre candidat, je l’accepterai. Si la Haute autorité politique disait que c’est quelqu’un d’autre, je l’accepterai. Ce que nous refusons, au niveau de l’UNC, c’est des mercenaires. Il y a des amis qui se baladent avec des étiquettes de l’UNC mais qui ne répondent plus de l’UNC. C’est des mercenaires, des Brutus. Alors, nous n’allons pas les accepter, nous n’allons pas laisser place à ce genre d’individus, il faut être ancré dans le parti », a martelé l’élu de Kinshasa/Mont-Amba.
JR MOKOLO (CP)

