Le processus électoral va mal. L’honorable Chérubin Okende, délégué général en charge des communications, médias, partenariats politiques et socio-professionnels et Porte-parole du Parti politique « Ensemble pour la République », a trouvé des mots justes, récemment devant la presse, pour dénoncer des irrégularités qui jonchent ce processus tel que menée par Denis Kadima, président de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Dans ces conditions, le porte-parole d’Ensemble pour la République craint que le bureau Kadima plonge le pays dans un chaos électoral à la date convenue du 20 décembre 2023.
Entre l’Union sacrée de la nation et Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, le divorce est total. Depuis lors, le leader d’Ensemble, tout comme ses fidèles lieutenants, vivent le martyr.
Les derniers faits en date sont les exactions qu’a subies Salamon SK Della à Kindu (Maniema) lors de son enrôlement dans son fief de Kindu. La saisie par l’ANR (Agence nationale des renseignements), pour des raisons obscures, du passeport de Katumbi, a encore jeté de l’huile au feu.
Samedi devant la presse, convié dans la salle Pierre Lumbi Okongo, au siège d’Ensemble pour la République, Chérubin Okende n’a pas caché le ras-le-bol de son parti, dénonçant la recrudescence de l’intolérance politique dont est victime son parti. Par la même occasion, il a alerté l’opinion nationale et internationale sur les faits d’irrégularités constatées dans le processus électoral en cours.
Intolérance politique
« En ce moment même où notre pays est agressé par le Rwanda et ses supplétifs du M23, et que le peuple congolais a, plus que jamais, besoin de raffermir la cohésion nationale, des brigands, manifestement manipulés, perpètrent des actes de barbarie contre des installations de Ensemble pour la République, contre ses militants et cadres, en violation flagrante des droits et libertés fondamentaux des citoyens devant l’indifférence des autorités publiques, des forces de l’ordre et de sécurité », s’est indigné le porte-parole de Ensemble pour la République, avant de citer des faits qui illustrent le mauvais climat politique entretenu, susceptible de compromettre la tenue des élections dans des conditions libres, transparentes, crédibles et apaisées en décembre de cette année.
Il s’agit, notamment de l’attaque, en novembre 2022, de la résidence d’une famille située dans la Cité-Gécamines, au Quartier Mampala à Lubumbashi ; de la mise à sac, le 19 janvier 2023, des bureaux de Ensemble pour la République dans la cité de Kasumbalesa ; de l’attaque des militants et cadres de Ensemble pour la République, le 17 février dernier, lors de l’enrôlement, à Kindu, de M. Salomon Idi Kalonda Della, Haut-cadre du parti, causant mort d’homme et une centaine des blessés graves.
Prenant l’opinion nationale et internationale à témoin devant ces actes de provocation délibérés, Ensemble pour la République demande aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires qui garantissent la paix, la protection et la sécurité de tous lors des manifestations politiques.
« Ensemble pour la République met en garde des inciviques et leurs commanditaires qu’en cas de récidive, ils porteront seuls la responsabilité des conséquences qui pourront découler des dispositions de légitime défense », martèle Chérubin Okende.
Du processus électoral chaotique
En ce qui concerne ses inquiétudes concernant la planification dangereuse de la fraude aux élections de décembre 2023, Ensemble pour la République, consécutivement aux différents rapports concordants sur des dérives entretenues dangereusement dans le processus d’enrôlement des électeurs et subsidiairement aux communiqués de presse n°007/CENI/2023 du 14 février 2023 et n°010/CENI/2023 du 22 février du Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), dénonce plusieurs faits.
Au menu des faits reprochés à la CENI, il y a ceux liés à la fiabilité des opérations, au respect du délai des opérations, à la compétence, et ceux liés à la crédibilité.
Face à toutes ces irrégularités, Chérubin Okende alerte l’opinion publique et prend à témoin la communauté internationale devant cette volonté manifeste de la CENI de favoriser la fraude électorale en décembre prochain.
Tighana Masiala