Après les garnisons militaires, le maïs produit par les jeunes délinquants, appelés communément « Kuluna », encadrés par le Service national (SN) dans son centre pilote de Kaniama Kasese, sera désormais vendu dans toutes les provinces de la République Démocratique du Congo au prix de 18.000 FC le sac de 25 Kgs.
Cette information émane du général Jean-Pierre Kasongo, commandant du Service national qui, intervenant mercredi sur les antennes de la radio Top Congo Fm, a indiqué que sa structure a reçu des instructions personnelles du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilo-mbo qui tient à faire de l’autosuffisance alimentaire son cheval de bataille. Pour ce faire, des cantines seront ouvertes dans toutes les provinces du pays.
Dans la ville de Kinshasa, c’est au marché de la Liberté, situé dans la commune de Masina, que les Kinois pourront s’approvisionner en ce produit. Ensuite, Il est prévu l’ouverture des cantines, ce week-end à Mbujimayi et Mwene-Ditu, dans les provinces respectives du Kasaï oriental et Lomami. Cette opération se poursuivra au Kasaï Central et Haut-Katanga.
A une question de la presse relative à une éventuelle concurrence déloyale en écoulant ce produit au prix de 18.000 Fc, le général Jean-Pierre Kasongo a répondu qu’il n’en sera pas ainsi car, le Service national est une structure étatique appelée à se conformer aux instructions des instances dirigeantes du pays. L’objectif poursuivi est d’assurer le bien-être de la population.
Une mobilisation nationale
Avec la nouvelle mission confiée au Service national, il y a lieu de rappeler les multiples appels du général Jean-Pierre Kasongo aux gouverneurs de province.
A la place des lamentations sur la recrudescence du banditisme dans leurs juridictions, il leur a toujours été demandé d’emboîter le pas à l’exécutif provincial de Kinshasa qui a mis à la disposition du centre pilote de Kaniama Kasese plus de deux mille jeunes. Par le fait d’être bien encadrés, ils sont devenus utiles à la nation, d’autant plus qu’ils arrivent à concilier l’agriculture et l’apprentissage de divers métiers. N’est-ce pas là un plus pour le pays qui se sert aujourd’hui de cette main-d’œuvre que l’on croyait perdue ?
L’ouverture des cantines pour la vente du maïs produit au centre pilote de Kaniama Kasese doit donc servir d’interpellation aux autres gouverneurs de province. D’autant plus que les instances dirigeantes du pays viennent de saisir l’importance du Service national concernant l’encadrement de la jeunesse désœuvrée.
Véron K.