Boxe : le Français Tony Yoka freiné dans sa «conquête» par le Congolais Martin Bakole

Il rêvait de figurer dans le Top 10 mondial des boxeurs poids lourds. Le Français Tony Yoka devra encore prendre du temps avant de réaliser son rêve. Dans sa «conquête» du graal de la catégorie mère de la boxe, Tony Yoka est buté contre le mur dressé par Martin Bakole. Défait pour la première fois depuis le début de sa carrière chez les professionnels, samedi soir à Paris face à Martin Bakole, Tony Yoka n’a pas mis longtemps à admettre la supériorité de son adversaire, estimant «qu’il est temps de retourner travailler». Champion olympique en 2016 à Rio (Brésil), Tony Yoka découvre enfin les contraintes du haut niveau.
Il s’agissait d’un gros test, samedi soir, pour Tony Yoka, dans sa «conquête» chez les poids lourds. Face au Congolais Martin Bakole, chez lui à Paris en France, le boxeur français de 30 ans se savait à l’un des tournants de sa carrière après ses 11 premières victoires en professionnel (en 11 combats). Et celui-ci n’a pas viré en sa faveur. Le champion olympique à Rio en 2016 s’est incliné aux points (96-92, 95-93, 94-94) dans un combat où il a été souvent malmené, et parfois proche du KO.
Après l’annonce de la décision des juges, Yoka ne s’est pas cherché d’excuses et a tenu à féliciter son adversaire du soir, avant d’enclencher très vite sur la suite à donner à sa carrière. «Aujourd’hui Martin était le plus fort sur le ring, je pense que tout le monde a pu le voir. Félicitations à lui. Il est temps de retourner travailler, peut-être de changer certaines choses. Merci !»
Face au Congolais de 28 ans, le Français a, en effet, entrevu ses propres limites face à un adversaire qui, comme lui, ambitionne de se hisser dans le Top 10 des classements mondiaux. Le petit frère du champion du monde WBC des lourds-légers Ilunga Makabu est aussi le sparring partner préféré des stars de la catégorie reine : Anthony Joshua, Tyson Fury ou encore Oleksandr Usyk ont fait appel à ses services.
Dans une Accor Arena de Paris-Bercy pleine à craquer qui n’attendait qu’une nouvelle victoire de son champion, Martin Bakole a rappelé à tout le monde son statut, lui qui ne compte qu’une seule défaite en 18 combats, pour 72% de victoires avant la limite. Reste désormais à savoir ce que Tony Yoka peut et doit changer pour progresser chez les lourds.
Avant le combat, son entraîneur Virgil Hunter se montrait confiant sur le fait que son poulain «aura une chance mondiale». «Cela peut venir très rapidement, mais soyez encore un peu patient. Peut-être que tout n’avance pas assez vite à vos yeux mais ça avance, étape par étape», rapportait-il au Parisien.
Cette défaite est, sans aucun doute, la plus compliquée d’entre elles pour le Français depuis son entrée chez les pros.

Econews