Malgré ses défauts et des erreurs commises par son régime, et malgré le fait que les Congolais aient toujours faim après les 18 années de son pouvoir, nous devons objectivement reconnaître certaines réalités.
Joseph Kabila nous a légué ce qui vaut plus que tout : le Congo entier, uni, et non balkanisé; nous a laissé des institutions de la République stables et fonctionnelles; et, surtout, nous a permis de vivre l’expérience magnifique d’une passation pacifique de pouvoir au sommet de l’État.
Il nous a démontré : que nous pouvions organiser nos élections nous-mêmes, et les financer nous-mêmes, sans l’aide de la nébuleuse communauté internationale, afin de préserver notre souveraineté; que sans une observation biaisée ni certification intéressée de l’Union Européenne; nous étions un pays souverain, libre et indépendant, et non une chasse gardée de qui que ce soit; qu’à ce titre, nous avions la liberté légitime de signer des partenariats gagnant-gagnant avec d’autres pays du monde qui nous offrent des meilleures opportunités; que nous pouvions gagner davantage sur nos minerais en dotant notre pays d’un Code minier plus favorable aux intérêts de notre peuple; que nous étions le grand Congo fier, et que nous n’avions pas besoin de l’aide internationale pour financer notre budget; que nous pouvions procéder à des appels d’offres internationaux pour des grands chantiers nationaux sans devoir attendre l’autorisation de qui que ce soit, et sans devoir nous justifier devant ceux qui se croient propriétaires du Congo.
Pour tout cela, en tant que patriote, nous ne pouvons que lui être reconnaissant et relativiser notre jugement à son endroit après avoir mis dans la balance l’actif et le passif.
Tout en appréciant à sa juste valeur l’enquête des 19 médias internationaux et cinq ONG, le peuple congolais leur sera plus reconnaissant encore s’ils pouvaient, puisqu’ils ont la capacité et la possibilité de se procurer des millions de documents bancaires, de nous dire combien de milliers de milliards de dollars US les gouvernements des pays occidentaux et leurs multinationales ont pompé de la RDC au cours des 30 dernières années. Ou encore, nous citer les noms des sociétés établies en Occident, où la transparence et la bonne gou-vernance sont la règle, dans lesquelles les minerais de sang pillés en RDC échouent.
Sans produire un tel document, il serait légitime de penser que le but final de leur «enquête» est seulement de semer la zizanie en RDC, de faire en sorte que les Congolais se cognent les têtes, et qu’ils soient distraits par rapport aux enjeux majeurs de la République.
Seuls les Congolais naïfs et politiquement immatures pourraient encore s’y laisser prendre.
Salutations patriotiques à tous.
(*) Le titre est de la rédaction
Corneille MulumbaMembre co-fondateur de l’UDPS.