Des indicateurs conjoncturels au vert : une croissance à 5,7% et une inflation à 5,28% fin 2021

Le Gouvernement peut se féliciter d’avoir gagné le pari sur le terrain économique et financier. Selon Mme la gouverneure de la Banque Centrale du Congo, conviée vendredi à la réunion du Conseil des ministres, la République Démocratique du Congo a terminé l’année 2021 avec une croissance qui s’établit à 5,7%, alors que l’inflation s’est limitée à 5,28 % bien en deçà de la situation à fin 2020, soit 15,75%. Parallèlement, la machine de mobilisation a tourné en plein régime affichant 12.000 milliards de francs congolais, soit six (6) milliards des recettes mobilisées en interne en 2021.

Malgré le contexte difficile qu’impose la pandémie de Covid-19, la République Démocratique du Congo a bouclé l’année 2021 avec des indicateurs au vert.

Intervenant, vendredi à la réunion du Conseil des ministres, sur la  situation des marchés  des changes, Mme la gouverneure de  la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi-Mbuyi, a rappelé que 2021 a été une «bonne année» pour l’économie congolaise. Selon Mme la gouverneure, l’année 2021 a été témoin de la rupture avec les effets néfastes de la pandémie à Covid-19 en République Démocratique du Congo.

Selon les condensés statistiques présentés par la gouverneure de la BCC et repris dans le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres, la croissance économique s’est établie à 5,7% en 2021 contre 1,7% en 2020. Sur l’ensemble de l’année 2021, les prix ont progressé de 5,28% contre 15,75% en 2020.

«Pour 2022, les perspectives sont bonnes et la croissance peut passer à 6%, on peut maintenir l’inflation sous contrôle, la stabilité du taux de change, la bonne tenue des finances publiques », a fait remarquer Mme la gouverneure de la BCC.

En 2021, le Gouvernement a pu renouer avec la croissance, il a réussi à baisser sensiblement l’inflation et à garantir la stabilité de la monnaie. La stabilité du cadre macroéconomique observée est justifiée, entre autres,  par la bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire, la poursuite des réformes et l’absence des chocs majeurs.

A l’occasion, Mme la gouverneure a annoncé deux décisions majeures, à savoir la réduction du taux directeur de la Banque Centrale du Congo de 8,5% à 7,5% et la constitution des réserves obligatoires dans la monnaie des dépôts pour permettre l’octroi de crédits en monnaie nationale et ainsi contribuer à la dédollarisation de l’économie.

Record dans la mobilisation des recettes

Complétant la gouve-rneure de la Banque Centrale du Congo, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, a fait le point de la situation des finances en 2021.

Selon lui, les recettes mobilisées par les régies financières nationale durant l’année 2021 ont atteint un niveau historique de 12.000 milliards de franc congolais, soit près de six (6) milliards de dollars américains indiquant une augmentation de 65% par rapport aux recettes réalisées en 2020.

Exceptionnellement, le mois de décembre 2021 a connu une recette exceptionnelle de 25 millions USD de paiement de bonus de signature lié au renouvellement de la convention pétrolière avec Perenco, opérant sur le littoral de l’Océan Atlantique, dans la province du Kongo Central.

A en croire le ministre des Finances, l’entièreté de cette recette a été affectée aux interventions du Gouvernement, à travers le Bureau Central de Coordination (BCECO) en vue des affectations suivantes : 20 milliards CDF affectés au projet de développement pour le territoire de Moanda; 20 milliards CDF comme acompte aux efforts de redynamisation de la diplomatie congolaise telle qu’adopté en Conseil des ministres; et 10 milliards CDF en complément des autres projets d’investissement  du Gouvernement.

Après avoir gagné le pari de la maximisation des recettes, le Gouvernement doit maintenant relever un autre défi et non des moindres : l’amélioration de la qualité de la dépense.

Francis M.