Les différents détournements de fonds affectés à la riposte à la Covid-19 sont à la base de huit mois d’arriérés de primes que connaissent les agents commis au combat de cette pandémie. Ils comptent débrayer pour devenir des ‘‘laissés tombés’’. Alors qu’en dépit de leur situation de privation de salaires, ils n’ont cessé de se sacrifier pour sauver la vie de leurs compatriotes dépistés positifs et ceux invités à éviter la contagion.
Ce qui frustre et révolte en même temps est le fait que le Gouvernement se complaît dans un silence coupable,…
… reléguant souvent au second plan, mieux aux calendes grecques, la problématique de la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat. A l’instar de fonds destinés à l’acquisition ou la réhabilitation des infrastructures de base, ceux commis au bon fonctionnement de la riposte au Coronavirus ont toujours fait l’objet de détournement. Où est parti l’argent détourné par Eteni Longondo, alors ministre de la Santé publique, qui avait reconnu son forfait ? Cela après avoir, semble-t-il, restitué une partie de fonds.
Comme l’impunité est revenue à la mode, il est probable que cet acte criminel de détournement soit commis à tous les niveaux de responsabilités aussi bien à la présidence de la République, au ministère de la Santé publique et aux différents services compétents.
Tout compte fait, pour éviter peut-être l’hécatombe suite à cette pandémie qui est loin d’être éradiquée, le Gouvernement doit prendre ses responsabilités pour trouver une solution à la revendication légitime de ceux qui sont considérés comme des laissés-pour-compte.
Comment voulez-vous que la riposte à cette pandémie réussisse lorsque ceux qui sont au front sont abandonnés à leur triste sort ? Si les pics des personnes atteintes et celles décédées sont parfois revus à la baisse, c’est aussi grâce à la contribution de ces laissés-pour-compte.
Ils rectifient les rumeurs folles erronées répandues sur le Coro-navirus et ne cessent d’apporter des conseils et aux patients et aux valides de respecter les gestes barrières. Et ils sont en contact direct avec les malades en procédant aux tests de dépistage et en administrant des vaccins. Avec tous les risques d’être contaminés.
Econews