Comme un diable dans un bénitier, le président de la chambre basse du Parlement, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, remue ciel et terre pour disqualifier les confessions religieuses qui refusent d’accorder leurs violons en ce qui concerne la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Cette position semble être incontournable surtout après qu’une centaine d’organisations de la Société civile a tiré à boulets rouges sur l’Assemblée nationale. Ce, en accusant celle-ci de retarder l’entérinement des quinze membres de la centrale électorale, de connivence avec certains acteurs qui prennent part à ce processus. En dépit, selon elles, du dépôt du rapport dans le délai par la commission paritaire de l’Assemblée nationale.
Face à ces accusations, Christophe Mbosso s’est confié à la Cour constitutionnelle pour l’interprétation des articles 22 et 12, alinéa 2 de la Constitution et 53 bis de la loi organique n°10/013 du 28 juillet 2010 telle que modifiée et complétée à ce jour. En définitive, pour la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale peut poursuivre le processus de désignation des animateurs et l’installation des organes de la Céni.
Par ailleurs, la problématique des élections intéresse le monde diplomatique en poste en République Démocratique du Congo (RDC). Les diplomates accrédités à Kinshasa ont été invités à rencontrer le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, pour s’imprégner de cette question relative aux élections. Après l’entretien qu’il a eu avec les diplomates américain et russe, c’était au tour des ambassadeurs africains d’être mis au parfum, le lundi 11 octobre dernier, de ce qui se passe. Une rencontre qui entre dans le cadre des concertations que le speaker de la chambre basse du Parlement a décidé de mener pour éclairer la lanterne des diplomates sur le processus électoral en RDC.
A l’issue de cet entretien, le diplomate marocain, Rachid Agassim, a fait savoir à la presse qu’ils ont été invités pour une présentation détaillée et sincère de l’évolution de ce processus. «Nous sommes les ambassadeurs des pays africains. Aujourd’hui, c’est un honneur d’être reçus par le président de l’Assemblée nationale. C’est dans le cadre de consultations régulières avec les pays africains et c’est un signe de confiance. Le président nous a conviés aujourd’hui à une présentation sincère et très détaillée de l’évolution du processus électoral qui n’est pas facile comme dans tous les pays du monde, à la veille des échéances électorales de 2023. Et la présentation était sincère. Il a étalé toutes les étapes de la discussion avec les différents partenaires », a-t-il fait remarquer.
A noter que le blocage demeure autour du processus de désignation du futur président de la Commission électorale nationale indépendante. Dont l’entérinement devrait intervenir à l’Assemblée nationale. Cela suite au manque de consensus entre les différentes confessions religieuses. Il est question, d’une part, des Églises Catholique et protestante et d’autre part, de l’Église Kimbanguiste, de l’église Orthodoxe, de l’Armée du salut, de la Communauté islamique du Congo (Comico), des Églises indépendantes du Congo et l’Église de réveil au Congo.
Olivier Dioso