La transparence lève toute équivoque. Surtout sur les plans économique et politique. Elle coupe court aux interprétations diverses et autres explications erronées. En politique, ces derniers temps, la République Démocratique du Congo (RDC) a signé des accords avec ses voisins, l’Ouganda et le Rwanda. Sans occulter le Burundi.
Avec le Gouvernement ougandais, il s’agit de la mutualisation des forces entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise, (UPDF), pour traquer et défaire les rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF).
Avec l’exécutif national rwandais, l’accord a porté sur l’assistance de la police rwandaise aux forces de l’ordre congolaises pour protéger et sécuriser la population, notamment de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
L’accord militaire, dont l’existence n’a pas été reconnue, dans un premier temps, par le Gouvernement congolais, n’a jamais été ratifié par le Sénat et l’Assemblée nationale. Même si les présidents de deux chambres du Parlement ont affirmé avoir été informés.
Quant à ‘‘l’entente cordiale’’ entre les polices congolaise et rwandaise, les officiels nient l’existence d’un tel accord. Alors que la présence des policiers rwandais à Goma n’est plus qu’un secret de polichinelle, les mouvements citoyens ayant invité la population à observer une journée «ville morte» ayant même conduit à une mort d’hommes. Tout cela pour dire non à la présence de policiers rwandais dans la province du Nord-Kivu.
A noter que les réseaux sociaux inondent la toile de la nouvelle relative à l’armée burundaise qui vient de s’arroger le droit de pénétrer sur le sol congolais pour poursuivre leurs rebelles retranchés au Sud-Kivu dans les Hauts plateaux de Fizi et Minembwe. Donc, après les Ougandais et les Rwandais, c’est au tour des Burundais de fouler le sol congolais où leur présence fait l’objet de commentaires en sens divers.
Il convient de relever et souligner le fait que même les Congolais d’en bas ont besoin de savoir ce qui se passe autour de ces accords conclus dans une certaine opacité. Les gouvernants, mieux le Gouvernement, sont appelés à travailler dans la transparence. C’est un devoir pour dissiper tout malentendu en motivant le bien-fondé de ces accords. Lesquels prêtent le flanc à des agendas cachés de ces partenaires que la population de l’Est de la RDC ne porte vraiment pas dans le cœur.
Econews