Dissensions Mutamba – Magistrature : Tshisekedi dans le rôle de préfet de discipline

A quelques jours de l’ouverture à Kinshasa des états généraux de la Justice, voulue comme étape charnière pour une thérapie de choc à une Justice jugée «malade», le Président de la République, Félix Tshisekedi, a dans son rôle de magistrat suprême réuni, lundi dans son cabinet, les acteurs de cette saga. D’un côté, le Ministre d’Etat en charge de la Justice, Constant Mutamba, et de l’autre, les grands ténors de l’appareil judiciaire congolaise, notamment le président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta, le premier président de la Cour de cassation, la première présidente du Conseil d’Etat. Les procureurs généraux près la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation ainsi que l’auditeur général des Forces armées de la RDC ont été conviés à cette réunion stratégique. Pour le Chef de l’Etat, il était question de remettre de l’ordre dans l’appareil judiciaire en tempérant notamment les ardeurs des uns et des autres pour des relations apaisées entre l’Exécutif et le Judiciaire – en attendant la tenue des états généraux de la Justice.

À quelques jours de l’ouverture à Kinshasa des états généraux de la Justice, un événement crucial pour la réforme d’un système judiciaire jugé «malade», le Président de la République, Félix Tshisekedi, a pris l’initiative de rassembler les principaux acteurs du puzzle. Lundi, dans son cabinet, il a réuni le Ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, ainsi que les figures emblématiques de l’appareil judiciaire congolais.

Parmi les participants figuraient le président de la Cour constitutionnelle et président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta, ainsi que le premier président de la Cour de cassation et la première présidente du Conseil d’État. Les procureurs généraux près la Cour constitutionnelle et la Cour de cassation, ainsi que l’auditeur général des Forces armées de la RDC, ont également été conviés à cette réunion stratégique.

L’objectif de cette rencontre était clair : remettre de l’ordre dans l’appareil judiciaire. Le Chef de l’État a souligné l’importance de tempérer les ardeurs des uns et des autres afin de favoriser des relations apaisées entre l’Exécutif et le Judiciaire. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la confiance du public envers la justice est mise à mal, et où des réformes sont nécessaires pour restaurer cette confiance.

Alors que de graves dissensions polluent les rapports entre le Ministre d’Etat Constant Mutamba et le CSM, au sortir de cette réunion, les deux acteurs de deux camps ont joué la carte de l’apaisement.
Selon M. Dieudonné Kamuleta, l’objet de cette séance de travail était «d’échanger sur différents points dans le domaine de la justice dans l’objectif d’améliorer l’administration de la justice».

Pour le Ministre d’Etat Constant Mutamba, «le Magistrat suprême a donné des orientations et instructions précises pour améliorer la manière d’administrer la justice au profit de la population».
Le calme paru après cette séance de travail avec le Chef de l’Etat serait-il apparent ? Nul ne le sait.

On sait qu’en acceptant de recevoir les protagonistes de deux camps pendant environ trois heures, le Président Félix Tshisekedi a clairement dévoilé sa volonté d’amener les uns et les autres à regarder dans la même direction. C’est une façon de les mettre au pas, en attendant la tenue des états généraux de la Justice.

Autant dire que les états généraux de la Justice, qui se tiendront prochainement, sont perçus comme une étape charnière dans la mise en œuvre d’une thérapie de choc pour revitaliser un système judiciaire en crise. Les discussions qui en découleront pourraient avoir des répercussions significatives sur la manière dont la justice est administrée en République Démocratique du Congo.

Alors que le pays se prépare à cet événement majeur, les attentes sont élevées. Les acteurs judiciaires espèrent que cette initiative permettra de poser les bases d’une justice plus équitable et plus efficace, capable de répondre aux besoins de la population et de restaurer la confiance dans les institutions judiciaires.

Francis N.