En route pour la Turquie où il prend part aux travaux des ministres des Affaires étrangères, la veille de l’ouverture ce vendredi du sommet Turquie-Afrique, le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula Apala, a fait escale à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour décanter la situation des Congolais, placés en quarantaine à l’aéroport internationale de la capitale éthiopienne, pour raisons de Covid-19.
«Présentement à Addis-Abeba où je suis arrivé ce soir (Ndlr : mercredi 15 décembre), notamment pour recueillir des informations les plus précises sur cette situation malheureuse que vous évoquez dans votre question. Effectivement à la demande des autorités Émiraties, Éthiopian Airlines a installé ici à l’aéroport des unités de contrôle, de contre vérification, de contre-test de Covid-19. Et il s’avère que parmi les passagers qui ont été déclarés, qui ont été testés positifs, il y a environ 70 Congolais qui sont concernés. Je dois dire que c’est une mesure de portée générale, qui concerne tous les passagers à destination des Émirats Arabes Unis. Le chef de l’État a été informé de la situation, le Premier ministre aussi. C’est pour cela d’ailleurs que je me trouve ici. Nous avons instruit l’ambassade à Addis-Abeba, qui s’est impliquée dans le dossier et qui a obtenu plus précisément le Centre médical de l’Union africaine fasse aussi la contre-vérification de tests qui ont été effectués à l’aéroport ».
Sur le terrain, la situation semble évoluer dans le bon sens, note le VPM Lutundula : « Déjà à ce stade, 18 compatriotes ont été déclarés négatifs parmi les 70 de cet après-midi. Pour ces 18 là, ils sont libres de continuer le voyage ou de rentrer à Kinshasa. Voilà la vérité en ce qui concerne la situation que j’ai trouvé ici en Éthiopie».
Quant au reste du groupe, ils sont toujours soumis à une quarantaine. « Il est de règle que lorsqu’on est testé positif quelque part, à l’aéroport ou chez soi, on reste en quarantaine. Ils doivent rester en quarantaine. Les tests d’évaluation se feront au fur et à mesure qu’ils prennent les médicaments. Généralement, c’est dans 7 jours qu’on fait le test. Si ça se termine, chacun aura la liberté de continuer à Dubaï ou de rentrer au pays», préconise-t-il.
Pour éviter que pareille situation ne se reproduise plus, le VPM Lutundula a fait observer qu’il a été décidé, suivant les instructions précises du Chef de l’Etat et du Premier ministre, «d’envoyer une mission de l’INRB pour voir la situation sur le plan scientifique, parce qu’il y va de la crédibilité de l’INRB. La situation est donc suivie de très près par le Chef de l’État lui-même ».
Contrairement aux folles rumeurs qui circulent, Ethiopian Airlines n’a jamais suspendu ses vols au départ de Kinshasa. Cependant, les voyageurs en provenance de Kinshasa seront soumis obligatoirement à un test PCR rapide à leur arrivée à Addis-Abeba, moyennant 50 USD.
Dans ses revendications, les autorités sanitaires éthiopiennes ont remis en cause l’efficacité des test PCR réalisés à partir de l’INRB. Ce que rejette l’INRB qui a plutôt fait part de l’existence d’un réseau maffieux qui trafique ses bulletins Covid en les délivrant aux voyageurs qui ne sont jamais passés par un test au niveau de ses services.
Econews