Etat des lieux du secteur des transports : des avancées certes, mais le chemin est encore long…

Dans le domaine des transports, la République Démocratique du Congo est en train de récupérer son retard dans divers pans du secteur, mais les défis restent encore énormes, a reconnu lundi, lors du traditionnel briefing, le ministre des Transports, Voies de communication et de Désenclavement, Marc Ekila Likombio, reçu, pour la circonstance, par le porte-parole du Gouvernement, ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe
Essentiellement consacrée à la «Mise en œuvre du programme du gouvernement dans le secteur des Transports et Voies de Communication : réalisations et perspectives », ce rendez-vous avec la presse a été l’occasion pour le ministre Marc Ekila de présenter un bilan à mi-parcours de toutes les actions engagées par son ministère pour corriger les nombreuses failles du secteur des transports.
«Avec les gouvernements Sama 1 et Sama 2, sous la conduite du Président de la République, nous assistons à la réhabilitation de l’aéroport de Mbuji-Maji, de Kananga, l’aéroport que vous avez vu au Lualaba, il y en a aussi à Bangoka à Kisangani, nous avons la modernisation de l’aéroport international de Goma, celui de Kindu qui va subir une cure de jouvence. Il y a une aérogare qui a poussé à Boende, au moment où nous parlons, nous travaillons sur la piste pour finaliser. Nous sommes en train de voir comment finaliser le début des travaux des aéroports de Mbandaka et Gbadolite parce que les partenaires sont déjà là. Nous réfléchissons avec la RVA pour la modernisation de l’aéroport de Tshimpi au Kongo Central », a-t-il dit.
Dans le secteur aérien, la RDC a engagé de gros investissements pour rattraper le retard, a indiqué le n°1 des Transports, prenant en compte de nombreux chantiers ouverts dans différents coins de la République.
Evoquant de grandes actions touchant à l’amélioration de la sûreté de l’aviation civile, Marc Ekila s’est dit confiant de la possibilité de la RDC de sortir de la liste noire de l’Union européenne.
«Je suis heureux d’annoncer qu’aujourd’hui le travail est fait. Nous venons de dépasser en termes de cotation, la moyenne africaine qui est fixée à 55,69. Aujourd’hui la RDC, à l’issue de l’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale, nous en sommes sortis avec la cotation de 64,56%, nous venons de dépasser la moyenne africaine », a-t-il souligné.
Dans le secteur ferroviaire, le ministre Marc Ekila a fait part de la rationalisation de la Redevance logistique terrestre qui a permis aussi bien à l’ex-Onatra qu’à la SNCC d’entamer un plan de renouvellement de son outil d’exploitation. « La RDC a mis à la disposition de ses sociétés qui s’occupent des chemins de fer une sorte de redevance pour le renouvellement de l’ouvrage des infrastructures des transports qu’on appelle la redevance logistique terrestre… », a fait remarquer le ministre des Transports.
Dans son grand oral devant la presse, le ministre Marc Ekila n’a pas omis le secteur routier, soulignant les nombreux efforts déployés par le Gouvernement pour non seulement limiter les embouteillages dans les grandes villes, mais aussi étendre les réseaux routiers de la RDC.
Le secteur fluvial, marqué par le naufrage d’une embarcation en bois, communément appelée baleinière, dans la ville de Mbandaka, a été en bonne place dans l’intervention du ministre de Transports. Déplorant de graves dysfonctionnements au sein de l’administration des transports, il a promis que des équipes d’enquêteurs sont déjà sur le terrain pour établir les responsabilités et condamner sévèrement les coupables.
Quant au rôle que le secteur des transports pense jouer dans la logistique électorale, Marc Ekila a donné toutes les garanties, révélant être en contact permanent avec la CENI (Commission électorale nationale indépendante) pour travailler de commun accord en se servant du réseau de transport multi-modal placé sous sa coordination au sein du Gouvernement.

Tighana M.