En prélude aux prochaines discussions prévues en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, capitale fédérale des Etats-Unis, à partir du 10 octobre 2022, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a présidé lundi une réunion de la troïka politique, consacrée au suivi des critères de mise en œuvre du 3ème Programme économique du Gouvernement (PEG 3), soutenu par le FMI au titre de la Facilité élargie de crédit. Lors de ce passage en revue des indicateurs conjoncturels, des critères quantitatifs et repères structurels de ce programme triennal, Nicolas Kazadi a noté une «évolution positive» qui nécessite cependant des actions complémentaires ou des clarifications. La réforme de la fonction publique, la maîtrise des effectifs et de la masse salariale, les subventions pétrolières,…font partie des sujets nécessitant un suivi particulier, a fait part l’argentier national.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a présidé, lundi 3 octobre, la réunion de la troïka politique, en prélude aux discussions prévues en marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent du 10 octobre au 16 octobre 2022 aux sièges de ces deux institutions situés dans la capitale fédérale américaine, Washington. Ensemble avec des experts du FMI et, éventuellement, ceux de la Banque mondiale, la délégation congolaise aura l’occasion de passer en revue les grandes options du 3ème Programme économique du Gouvernement (PEG 3), soutenu par les services du FMI au titre de la Facilité élargie de crédit.
A Kinshasa, la troïka politique, qui comprend, outre le ministre des Finances, celui du Budget et le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, à laquelle se joignent des délégués de la Présidence de la République et de la Primature, affûte déjà ses armes
En présence du ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji Sangara, et de la gouverneure de la BCC, Mme Marie-France Malangu Kabedi, le ministre Nicolas Kazadi a procédé à une évaluation globale du PEG 3.
Après la communication du ministre des Finances sous forme de cadrage, les discussions ont porté sur les principales préoccupations du FMI, en l’occurrence : la question de la masse salariale, les réformes de la fonction publique, les subventions pétrolières, la politique monétaire, et l’inflation, la loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, l’examen des critères quantitatifs à la fin du mois de juin 2022, et le statut des repères structurels de la troisième et quatrième revue et autres engagements à fin décembre 2022.
Concernant le point lié à la masse salariale, la troïka stratégique a noté des revendications des syndicats auxquelles le Gouvernement s’apprête à apporter une solution dans le respect des engagements avec le FMI.
Quant aux subventions des produits pétroliers, il y a l’évaluation de manque à gagner. «Sur cette question-là, nous avons fait des progrès, on a aujourd’hui le montant certifié pour 2022 et projeté un montant y compris pour 2023 », a précisé le coordonnateur du CTR, Félicien Mulenda, répondant à une question de la presse, au sortir de cette réunion.
Le bouclage du programme du développement de 145 territoires a aussi été évoqué, essentiellement en termes de différentes sources de financement. A cet effet, le Gouvernement a, au-delà du financement sur fonds propres, décidé d’affecter une partie des appuis budgétaires reçus du FMI sous forme de DTS (Droits de Tirage Spéciaux) à la matérialisation de cette initiative du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Enfin, la troïka politique a examiné les repères structurels et quelques critères quantitatifs. «Au sujet des repères structurels, tout va bon train. Le seul repère pour lequel le Gouvernement doit avoir un dialogue avec le FMI, est celui axé sur la mise en œuvre du système de traçabilité des droits d’accises», a fait observer Félicien Mulenda.
Francis M.