Évolution de la conjoncture économique : la Banque Centrale appelle le Gouvernement à la prudence

A l’approche des festivités de fin d’année, moment de forte pression sur la demande intérieure, invitée vendredi à la réunion du Conseil des ministres, la gouverneure de la Banque centrale du Congo, Mme Malangu Kabedi-Mbuyi, a alerté le Gouvernement sur la nécessité de consolider davantage la stabilité du cadre macro-économique, plus que jamais précaire, malgré une nette accalmie au niveau de principaux indicateurs conjoncturels (taux de change et taux d’inflation). De l’avis de Mme la gouverneure, le strict respect du Pacte de stabilité qui lie le Gouvernement à la Banque centrale s’impose pour maintenir le cap, éviter des pressions inflationnistes à fin 2021.

L’économie congolaise se porte bien. Le constat est du Gouvernement, après avoir entendu, vendredi 8 octobre en Conseil des ministres, Mme la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi-Mbuyi. Si la BCC se félicite d’un raffermissement de principaux indicateurs conjoncturels, elle appelle cependant le Gouvernement à s’abstenir de l’euphorie – tout pouvant d’inverser du jour au lendemain.

«En dépit de la stabilité observée, l’économie nationale demeure exposée à certains risques d’origine externe, notamment la faible couverture vaccinale dans les pays en développement qui pourraient influencer leurs économies et la trajectoire de la croissance mondiale. Le faible taux de couverture vaccinale et les pressions sur la demande intérieure qui caractérisent historiquement le dernier trimestre de l’année marqué par la préparation des festivités de fin de la réunion du conseil des ministres fait d’année constituent les facteurs de risque au plan interne», notait, à ce propos, le Gouvernement dans le compte-rendu lu par son porte-parole, Patrick Muyaya Katembwe.

Pour ce faire, Mme la gouverneure de la BCC a recommandé «le maintien de la coordination des politiques budgétaire et monétaire, la mise en application continue du pacte de stabilité, le suivi rapproché des facteurs de liquidité et la mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme avec Fonds monétaire internationale (FMI)».

Bien plus, la gouverneure de la BCC avait indiqué que la croissance économique reste «principalement tirée par le secteur minier et  elle s’établit à 5,3% à fin 2021». Le marché de biens et services est demeuré stable avec un cumul annuel de l’inflation de 3,39% à fin septembre 2021 alors qu’elle se situait autour de 14% en 2020.

Le marché des changes est resté «globalement stable», attesté par des faibles variations du taux de change sur les deux segments du marché. En cumul annuel, le taux de dépréciation du franc congolais n’est que de 1,20% à l’indicatif et de 0,93% au parallèle contre une dépréciation d’environ 14,7% et 14,3% à la période correspondante en 2020.

Quant aux opérations financières de l’État, le compte général du Trésor demeure excédentaire. Les réserves de change se sont établies à 3,3 milliards USD au 30 septembre 2021, soit trois mois d’importations de biens et services.

Econews