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Evolution de l’économie congolaise à fin février 2025 (Congo Challenge)

Le dernier mensuel de Congo challenge, un think tank dirigé par le sénateur Matata Ponyo Mapon, rapporte que l’actualité économique du mois de février 2025 a été marquée par plusieurs faits notables : (i) cobalt en crise : analyse de la suspension des exportations et ses implications; (ii) disparités dans la communication gouvernementale : la controverse autour de la taxe Go Pass; (iii) instabilité à Goma : les défis économiques du conflit armé. Plus explicitement, ces faits sont présentés comme ci-dessous :  

COBALT EN CRISE : ANALYSE DE LA SUSPENSION DES EXPORTATIONS ET SES IMPLICATIONS

La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment pris la décision stratégique de suspendre les exportations de cobalt, un minerai crucial pour la transition énergétique mondiale. Cette mesure, annoncée le week-end dernier par l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques (AERCOMS), vise à réguler un marché du cobalt en proie à une chute drastique des prix.

Actuellement, le prix de la tonne de cobalt sur le marché mondial est de 21 388 USD, alors qu’il atteignait 71 620 USD en février 2022 et culminait à 81 809 USD en avril de la même année. Cette dépréciation, où le coût du minerai a été divisé par quatre, a des répercussions directes sur l’économie congolaise, qui détient environ 70 % des réserves mondiales de cobalt. Comme l’indique Jean-Pierre Okenda, directeur de la Sentinelle des Ressources Naturelles, les recettes minérales du pays ont subi une forte baisse. « La redevance minière sur les minerais stratégiques et les 10 % destinés aux générations futures constituent un flux financier essentiel pour le gouvernement congolais », souligne-t-il.

La chute des prix du cobalt est attribuée à une surabondance de l’offre sur le marché international, selon l’ARECOMS. En conséquence, l’organisme a suspendu toutes les exportations de cobalt pour une période de quatre mois, quel que soit le mode d’extraction — industriel, semi-industriel, artisanal ou à petite échelle.

Certains acteurs de la société civile, notamment ceux œuvrant dans le secteur minier, accueillent positivement cette décision. Un expert souligne : «Sur le plan économique, c’est une bonne décision. La Chine a inondé le marché mondial, et il est crucial que la RDC cherche à réguler ses exportations ».

Néanmoins, la suspension des exportations pourrait engendrer des conséquences économiques significatives, selon d’autres acteurs de la société civile. Cependant, certains défenseurs des droits humains, mettent en garde contre l’impact potentiel sur les revenus nationaux et locaux. « Pendant cette suspension, les entreprises minières ne paieront pas de redevance sur le cobalt, privant ainsi les entités locales de ressources vitales. Cela pourrait provoquer une crise économique ».

D’un autre côté, certains considèrent que la mesure pourrait être bénéfique à long terme. Selon un expert, bien que le paiement de la redevance minière soit suspendu, la situation actuelle de chute des prix rendrait ce flux financier négligeable. « À court terme, il n’y aura pas de redevance à payer, mais cela pourrait s’avérer plus profitable lorsque le prix du cobalt remontera sur le marché international », soutient-il.

Cette suspension pourrait également affecter les grands producteurs de cobalt en RDC, tels que le groupe chinois CMOC, qui était en 2024 le premier producteur mondial avec une production projetée de 120.000 tonnes pour 2025. Il est crucial de noter que la décision de l’AERCOMS ne concerne pas la production de cobalt, ce qui incite certains analystes à craindre un éventuel excédent de stock une fois la mesure levée, ce qui pourrait entraîner une nouvelle baisse des prix.

RECOMMANDATIONS DE CONGO CHALLENGE

La RDC se trouve à un carrefour critique concernant l’exploitation de son cobalt, un minerai stratégique pour la transition énergétique mondiale. Plutôt que d’imposer une suspension des exportations, une approche plus nuancée serait de limiter le volume de production. Cette stratégie permettrait de mieux réguler l’offre sur le marché international, évitant ainsi les excédents qui entraînent une chute des prix.

En établissant des quotas de production pour les différents types d’exploitants, la RDC pourrait stabiliser le marché tout en préservant ses ressources.

Un autre aspect essentiel est le contrôle de la qualité du cobalt extrait. En introduisant des normes strictes et des certifications, la RDC pourrait accroître la valeur de son produit sur le marché mondial. Cela inciterait les producteurs à se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité, ce qui pourrait se traduire par des prix plus élevés et des contrats plus avantageux avec des partenaires internationaux. En parallèle, la promotion de la transformation locale du cobalt permettrait de créer des emplois et d’augmenter les recettes fiscales, renforçant ainsi l’économie nationale.

Un système de suivi et d’évaluation doit également être mis en place pour contrôler les volumes de production et d’exportation. Un tel dispositif permettrait d’ajuster rapidement les stratégies en fonction des fluctuations du marché, garantissant ainsi une gestion proactive des ressources. Cela aiderait non seulement à stabiliser les revenus du pays, mais aussi à anticiper les crises économiques potentielles.

DISPARITES DANS LA COMMUNICATION GOUVERNEMENTALE : LA CONTROVERSE AUTOUR DE LA TAXE GO PAS   

L’inspecteur chef de service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), Jules Alingete, et la Première ministre Judith Suminwa semblent adopter des positions divergentes concernant l’échéance de la taxe Go Pass, qui s’applique à tous les voyageurs quittant la RDC via l’aéroport international de N’djili. Le 11 octobre 2022, Jules Alingete a suscité une forte réaction au sein de l’opinion publique congolaise en annonçant que « jusqu’en 2025, vous ne verrez pas les frais de Go Pass payés par les voyageurs ». Il a ajouté que cet argent était déjà engagé avant même d’être perçu, précisant que la RDC rembourse une dette contractée avec une entité tierce, et ce, jusqu’en 2025.

Les informations recueillies à l’époque par l’IGF indiquaient que 43 millions de dollars issus de la taxe Go Pass avaient été affectés à la construction d’une aérogare à Kalemie. Cependant, Alingete a contesté cette utilisation, affirmant qu’aucune aérogare à Kalemie ne justifiait un tel coût. Ce constat a conduit l’opinion publique à exiger que l’IGF examine également le dossier des tests Covid, qui ont coûté 30 dollars aux voyageurs pendant près de trois ans.

Trois ans plus tard, la Première ministre Judith Suminwa a récemment ravivé ce débat lors d’un entretien avec la diaspora congolaise à Genève, le 23 février 2025, en déclarant : « Nous continuons à payer cette dette jusqu’en 2027 ». Cette affirmation a surpris ceux qui s’attendaient à la disparition imminente de cette taxe en 2025. Cela soulève des questions quant à la véracité des informations fournies par Alingete et Suminwa, et crée une incertitude quant à l’avenir de cette taxe qui grève les passagers des vols internationaux.

Contactés par le média MCP, les services de communication de la Primature ont promis de clarifier cette situation par le biais d’un communiqué, probablement pour rectifier les informations. Entre 2015 et fin 2019, l’IGF a rapporté avoir collecté 124 millions de dollars, dont 118 millions étaient comptabilisés, tandis que 6 millions de dollars restaient non retracés.

Lors d’une conférence de presse le 18 novembre 2020 à Kinshasa, Jules Alingete avait évoqué le rapport de la mission diligentée sur la gestion des fonds générés par le Go Pass. Il a souligné que l’objectif de l’IGF était de garantir l’exhaustivité des recettes et de vérifier leur affectation conforme aux objectifs de la taxe. Il a révélé que durant la période de contrôle de 2015 à fin 2019, le montant collecté s’élevait à 124 millions de dollars, dont 90 % avaient été affectés aux infrastructures aéroportuaires et 10 % à des dépenses non concernées.

Il convient de rappeler que la taxe Go Pass, instaurée en mars 2009, s’élève à 50 dollars pour les passagers des vols internationaux et à 10 dollars pour ceux des vols nationaux. Malgré la promesse faite par le président Félix Tshisekedi d’exempter les nationaux pour les vols intérieurs, cette taxe demeure une réalité pour de nombreux voyageurs. Elle est administrée par la Régie des Voies Aériennes, mais les incohérences dans la communication gouvernementale soulignent une nécessité urgente de transparence et de responsabilité dans la gestion des fonds publics.

Pour accroître la transparence et améliorer les pratiques de bonne gouvernance dans la gestion de la taxe Go Pass en RDC, plusieurs mesures stratégiques peuvent être envisagées. La première recommandation consiste à mettre en place un système de suivi et d’audit rigoureux. Des audits réguliers menés par des entités indépendantes permettraient d’examiner les recettes générées par la taxe et d’assurer que ces fonds sont utilisés conformément aux objectifs initiaux. Cela contribuerait non seulement à garantir la transparence, mais aussi à prévenir les détournements de fonds, souvent constatés dans la gestion des ressources publiques.

Ensuite, la publication de rapports financiers détaillés est cruciale. Ces rapports devraient inclure des informations sur les montants collectés, les dépenses effectuées et les projets financés grâce aux fonds Go Pass. En rendant ces rapports accessibles au public et aux parties prenantes, le gouvernement renforcerait la confiance des citoyens dans la gestion des fonds publics et favoriserait un climat de responsabilité. Une telle transparence permettrait aux Congolais de mieux comprendre l’impact de la taxe sur les infrastructures aéroportuaires et sur l’économie nationale dans son ensemble.

Un autre aspect important est le renforcement de la réglementation. L’élaboration d’un cadre juridique clair, définissant les objectifs de la taxe Go Pass et les responsabilités des différents acteurs impliqués dans sa gestion, est indispensable. Ce cadre devrait également inclure des dispositions sur les sanctions en cas de mauvaise gestion ou de détournement de fonds, garantissant ainsi que les responsables soient tenus pour compte.

Enfin, la formation et la sensibilisation des fonctionnaires et des gestionnaires de la taxe Go Pass sur les principes de transparence et de bonne gouvernance constituent également une étape essentielle. Des programmes éducatifs peuvent aider à inculquer une culture de responsabilité au sein des administrations publiques, favorisant ainsi une gestion plus éthique et efficace des ressources.

INSTABILITE A GOMA : LES DEFIS ECONOMIQUES DU CONFLIT ARME       

Le conflit persistant entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais engendre une situation économique précaire pour les habitants de la ville de Goma. Le groupe rebelle M23 a exigé de la Banque Centrale du Congo (BCC) la reprise des services financiers dans la capitale du Nord-Kivu, désormais sous son contrôle. En l’absence de réponse favorable, le M23 menace de s’emparer d’autres institutions financières, exacerbant ainsi les tensions et l’instabilité dans la région.

Les conséquences de cette situation sont particulièrement sévères pour les cambistes, les commerçants et les populations ayant placé leurs économies dans les banques locales. L’activité économique à Goma est fortement paralysée, les habitants rencontrant des difficultés croissantes pour accéder aux liquidités nécessaires à leurs besoins quotidiens. De nombreuses entreprises ralentissent leur fonctionnement, poussant les Gomatraciens à recourir à des solutions alternatives, telles que le troc, pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.

Les acteurs du marché des changes font également état d’une crise aiguë. La principale difficulté réside dans l’absence de circulation du dollar américain, monnaie essentielle dans les transactions commerciales. Un cambiste a déclaré : «Nous avons des francs, mais pas de dollars. Notre activité repose sur l’utilisation des deux monnaies, et l’absence de mouvement des dollars complique considérablement nos opérations ».

Cette situation souligne le manque de liquidités sur le marché, rendant difficile le fonctionnement des transactions économiques.

Le M23 a également averti que si la Banque Centrale du Congo ne rétablit pas les services financiers, il prendra des mesures pour contrôler d’autres banques sous son administration. Une telle démarche pourrait isoler Goma du contrôle de l’État central à Kinshasa, accentuant le pouvoir du M23 et affaiblissant davantage les autorités régionales.

Le gouvernement de la RDC se trouve donc confronté à un dilemme complexe. Accepter les conditions du M23 pourrait être interprété comme une reconnaissance implicite de leur autorité sur Goma, tandis que refuser pourrait conduire à l’émergence d’un système financier parallèle, échappant à tout contrôle étatique. Cette situation met en lumière l’urgence d’une réponse stratégique et coordonnée pour éviter une déstabilisation économique majeure.

Certains économistes suggèrent qu’une alternative viable pourrait consister en la création d’institutions de micro-finance, plus faciles à établir que des banques traditionnelles. Le développement de telles structures pourrait favoriser la concurrence et permettre l’émergence d’autres acteurs financiers sur le marché local.

En attendant une solution durable, les habitants de Goma continuent de subir les effets délétères de cette crise financière, sans perspective immédiate d’amélioration. La situation appelle à une intervention rapide et réfléchie pour restaurer la stabilité économique et sociale dans la région.

DYNAMIQUE DES PRIX

Les projections de Congo Challenge indiquent que la dynamique de l’inflation se serait modérément décélérée en février 2025, mais devrait rester très forte pendant une longue période, comparativement à janvier 2025. Comme l’indique le tableau ci-dessous, les prix continueraient de diminuer en février 2025.

En effet, pour ce qui est du taux d’inflation hebdomadaire, il table sur une inflation de 0,20% à la quatrième semaine du mois de février 2025, soit une hausse de 6,51% comparée à celui enregistré à la clôture de janvier 2025 où ce taux s’était fixé à 0,19%.

Quant au taux d’inflation cumulée, il se fixerait à 1,56% à la quatrième semaine de février 2025 contre 0,81% un mois plutôt, soit une variation positive de 92,09%.

S’agissant de l’inflation en glissement annuel, les projections de Congo Challenge indiquent que l’inflation en glissement annuel s’établirait à 10,65% à la quatrième semaine de février 2025 contre 11,07% un mois plutôt, soit une baisse de 3,80%. A ce rythme, nos projections tablent sur un niveau d’inflation de 10,48% en fin d’année 2025 contre 11,09% réalisé en janvier 2025.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la décélération des prix observée entre janvier 2025 et février 2025.

Il pourrait s’agir de :

– Baisse des prix des matières premières. La RDC, en tant que pays importateur net de matières premières, notamment de produits alimentaires, de carburants et de produits manufacturés, a bénéficié de la baisse des prix de ces matières premières. Cette réduction des coûts d’importation a contribué à atténuer les pressions inflationnistes, rendant certains produits plus abordables pour les consommateurs.

– Meilleure coordination entre la Banque centrale du Congo et le gouvernement. Une réduction du financement monétaire par la BCC, un meilleur contrôle de la chaîne des dépenses et une limitation des dépenses non essentielles ont permis de réduire l’excédent de francs congolais en circulation.

Cette stratégie a contribué à stabiliser le rythme de l’inflation, soutenant ainsi un environnement économique plus stable.

Dans l’ensemble, les anticipations d’inflation à moyen terme demeurent non ancrées au niveau de la cible d’inflation de la BCC (soit 7%) et les risques à la hausse de l’inflation pourraient provoquer des nouvelles tensions sur les coûts de l’énergie et des produits alimentaires.

TAUX DE CHANGE ET RESERVES DE CHANGE

Les projections de Congo Challenge indiquent une légère dépréciation du taux de change en février 2025.

Sur le marché interbancaire, ce taux s’établirait à 2 858,20 à la quatrième semaine du mois de février contre 2.847,66  en fin janvier 2025, soit une dépréciation de 0,37%.

Sur le marché parallèle, le taux de change se situerait à 2.883,63 à la quatrième semaine de février 2025 contre 2.870,32  en janvier 2025, soit une dépréciation 0,46%.

En ce qui concerne les réserves de change, les projections de Congo Challenge suggèrent un repli entre janvier 2025 et février 2025. Les réserves de change seraient ainsi évaluées à 6.307,23 millions d’USD en février 2025.

En termes de couverture des importations, celles-ci se maintiendraient à 2,41 mois d’importations, reflétant une position relativement stable malgré le repli des réserves.

FINANCES PUBLIQUES

Selon les données de la Banque centrale du Congo en date du 21 février 2025, la balance des opérations financières de l’État a enregistré un déficit mensuel de 66,4 milliards de CDF au 19 février 2025, un chiffre inférieur au déficit prévu de 76,3 milliards de CDF. Ce déficit a été entièrement couvert par les ressources issues des émissions de titres publics.

Le plan de trésorerie de l’État prévoyait des recettes de 1.611,9 milliards de CDF, tandis que les recettes effectivement mobilisées ont atteint 1.436,5 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 89,1 %. Par ailleurs, les dépenses publiques se sont élevées à 1.502,9 milliards de CDF contre une prévision de 1.688,2 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 89 %.

La figure ci-dessus illustre la structure des recettes publiques, où les recettes fiscales prédominent, totalisant 955,8 milliards de CDF, soit environ 58,6 % des recettes totales. La Direction générale des impôts (DGI) en constitue la part majoritaire avec 652,7 milliards de CDF, représentant 68,3 % des recettes fiscales, tandis que la Direction générale des douanes et accises (DGDA) y contribue à hauteur de 330,1 milliards de CDF, soit 34,5 %.

La parafiscalité, administrée par la Direction générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD), génère 196,1 milliards de CDF, ce qui représente 12 % des recettes publiques. Enfin, les dons et autres sources de revenus s’élèvent à 284,6 milliards de CDF, correspondant à 17,4 % du total des recettes.

Au 19 février 2025, les dépenses globales de l’État se sont élevées à 1.502,9 milliards de CDF. L’analyse de la répartition des dépenses pour ce mois révèle une répartition contrastée. Les rémunérations des agents et fonctionnaires ont atteint 407,8 milliards de CDF, représentant 27,1 % des dépenses totales. Les frais de fonctionnement des institutions et des ministères se sont chiffrés à 245,9 milliards de CDF, soit 16,4 % des dépenses. Les subventions ont totalisé 118,5 milliards de CDF, correspondant à 7,9 % des dépenses totales. Les autres dépenses se sont élevées à 454,4 milliards de CDF, représentant 30 % du total. Enfin, les investissements en capital ont atteint 45,4 milliards de CDF, soit 3 % des dépenses totales.

Sur le marché intérieur, le Trésor a levé 85 milliards de CDF lors de l’adjudication du 4 février 2025, dépassant l’objectif initial de 70 milliards de CDF pour les obligations du Trésor à 1 an et 6 mois, avec un taux de couverture de 121,5 %. L’encours global des titres publics s’est ainsi établi à 3 509,2 milliards de CDF au 19 février 2025, confirmant une dynamique active sur le marché des capitaux.

Mensuel Congo Challenge

Février 2025

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