C’est depuis l’école Don Bosco de Masina, à Kinshasa, que la ministre d’État à l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a donné ce lundi le coup d’envoi officiel de la 58e session ordinaire de l’Examen d’État, une étape cruciale dans le parcours éducatif des élèves finalistes du secondaire en République démocratique du Congo.
Pour cette édition 2025, 1.079.341 candidats du cycle long — dont près de 43 % de filles — sont répartis dans 3.165 centres de passation sur l’ensemble du territoire national. À ces chiffres s’ajoutent 13 centres établis à l’étranger, notamment en Angola, au Rwanda, en Ouganda, au Burundi et en Tanzanie, où des élèves congolais poursuivent leur scolarité.
« Chers finalistes, vous incarnez l’espoir d’un Congo nouveau, debout, compétent et solidaire », a déclaré la ministre Raïssa Malu dans son message d’encouragement. « Votre engagement jusqu’à cette étape est en soi une victoire. Ce que vous accomplirez dans les jours à venir comptera pour vous, vos familles et pour la nation. »
Dans son discours, la ministre a rappelé que l’Examen d’État n’est pas seulement un test académique, mais également un acte civique et un exercice de citoyenneté, appelant les candidats à faire preuve d’intégrité, de responsabilité, de persévérance et de respect des règles. Autant de valeurs que le système éducatif congolais cherche à renforcer dans le cadre de la nouvelle citoyenneté.
Raïssa Malu a également salué les mesures prises par le gouvernement pour favoriser l’équité, notamment la prise en charge des frais de participation des élèves issus des zones en conflit. « Ce geste traduit une volonté claire de justice sociale et d’égalité des chances », a-t-elle affirmé.
Elle a en outre exprimé une pensée particulière pour les élèves empêchés de passer l’examen, victimes de conflits, de déplacements forcés ou d’enrôlement dans des groupes armés. « Qu’ils sachent que nous ne les oublions pas et que l’État travaille sans relâche pour restaurer leur droit à l’éducation », a-t-elle assuré.
Kinshasa aligne plus de 173.000 candidats
Présente également à la cérémonie de lancement, la ministre provinciale de l’Éducation nationale, Larose Canon, a présenté les statistiques des centres d’examen pour la capitale :
Cette nouvelle session de l’Examen d’État se veut à la fois rigoureuse, inclusive et porteuse d’espoir pour la jeunesse congolaise. Elle représente non seulement l’aboutissement de plusieurs années d’efforts scolaires, mais aussi un **enjeu de société**, où l’avenir de la nation se joue en silence, entre les murs des salles d’examen.
Tighana MASIALA