A l’Assemblée nationale, la tête de Christophe Mboso, son président, est mise à prix. A la manœuvre, il y a Gratien Iracan, député nationale de l’Ituri, élu sur la liste d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.
Sur un ton tranchant, le cadre du parti de Moïse Katumbi affirme que c’est suite à l’irresponsabilité et à l’incompétence de Mboso que la Chambre basse du Parlement est devenue improductive. Cette situation, à ses yeux, a engendré plusieurs conséquences négatives, entre autres, la persistance de la corruption, la continuité des massacres des populations de l’Est et les détournements de deniers publics.
«En 15 mois, nous avons constaté une gestion politique chaotique de l’Assemblée nationale. On ne peut pas avoir le développement dès lors que l’Assemblée nationale ne fonctionne pas correctement. Aujourd’hui, l’Assembée nationale devient de plus en plus improductive… Nous avons eu des résolutions et recommandations de la commission Défense et sécurité votées le 29 septembre 2021, jusqu’aujourd’hui, elles ne sont pas appliquées. On devait avoir le plan de sortie pour l’état de siège mais nous sommes déjà à plus de 15 prorogations sans résultat. Les résolutions et recommandations sont jetées dans la poubelle, ça constitue même l’outrage à l’Assemblée nationale. Cela exige des sanctions. Le pays est dans une misère totale. Quand vous visitez toutes les provinces, la population vit le cauchemar, elle souffre suite à l’irresponsabilité de l’Assemblée nationale et surtout à cause du président Mboso qui est en train de geler toutes les initiatives qui pouvaient permettre à ce qu’on fasse le contrôle sur le gouvernement, pour que le pays aille de l’avant», a-t-il rappelé.
Mboso doit rendre compte de sa gestion
Selon Gratien Iracan, le président de l’Assemblée nationale a géré près de 64 millions de dollars américains durant 15 mois. Ces frais de fonctionnement devraient, dit-il, permettre à ce que les élus fassent leur travail comme il faut. Malheureusement, regrette l’élu de Bunia, le résultat n’est pas positif.
«L’Assemblée nationale ne sait plus travailler. Dès lors, on peut se demander à quoi a servi l’argent des contribuables congolais ? Nous demandons donc aux députés d’être prudents et de beaucoup travailler pour tirer au clair la gestion politique et administrative de l’Assemblée nationale», a-t-il insisté.
Avec ce tableau sombre, Iracan estime que Christophe Mboso a montré ses limites et doit partir. «Dans deux semaines, nous commençons la nouvelle session du mois de mars. C’est une session au cours de laquelle le bureau doit rendre compte de sa gestion. C’est une session avec beaucoup d’enjeux politiques. Donc, nous demandons à tous les députés d’être responsables et de se désolidariser du président Mboso qui, aujourd’hui, a montré ses limites dans la gestion de l’Assemblée nationale», a-t-il ajouté.
Sincérité oblige, Iracan affirme que le bilan de l’Union sacrée est négatif. Il appelle ainsi le chef de l’État à être à l’écoute de la population à travers une Assemblée nationale réellement responsable.
«Jusqu’aujourd’hui, le bilan de l’Union sacrée est mitigé. Pour aider le président de la République, Félix Tshisekedi et le gouvernement à avoir des moyens financiers, c’est l’Assemblée nationale qui doit travailler, mais cette Assemblée nationale est devenue improductive. Nous demandons au président Tshisekedi de chercher à avoir la confiance du peuple congolais. Trois ans sont passés sans un bilan positif. Nous pensons que le président de la République devra faire confiance au peuple congolais à travers une Assemblée nationale réellement responsable. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps», a-t-il insisté.
L’elu de l’Ituri mise sur sa pétition pour faire tomber Mboso qu’il accuse d’être le frein au travail parlementaire.
Econews avec ouragan.cd