A Mbuela Lodge, dans la province du Kongo central, les négociations entre le Gouvernement et le banc syndical du secteur public de l’enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) sont entrés dans une phase décisive. On est plus loin d’une fumée blanche. Ce qui devait donner plus de visibilité à l’année scolaire, particulièrement dans les établissements du secteur public de l’EPST. Quoi qu’il en en soit, le Gouvernement reste déterminé à trouver un compromis pour sauver l’année scolaire. Il n’y aura donc pas d’année scolaire blanche, rassure l’exécutif central. Le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, s’inscrit dans ce schéma : « Tout sera fait pour que l’année scolaire soit apaisée ».
La gratuité de l’enseignement de base, ce projet phare du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, ira jusqu’au bout. Certes, l’année scolaire 2021-2022 est perturbée par le mouvement de grève décrété dans le secteur public de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, mais le Gouvernement reste optimiste, déterminé à maintenir le cap pour gagner cette grande bataille de donner la chance à tous les enfants en âge de scolarité de fréquenter l’école.
Depuis quelques jours, des délégués du Gouvernement et du banc syndical de l’EPST se sont retranchés à Mbuela Lodge, dans la province du Kongo central, pour aplanir leurs divergences. Pour l’instant, les nouvelles en provenance de Mbuela Lodge sont plutôt rassurantes. Cette semaine déjà, on n’exclut pas une fumée blanche au terme d’âpres négociations initiées par le Gouvernement pour sauver cette année scolaire.
Au niveau de l’exécutif central, la volonté est bien là, tout comme le désir de répondre aux revendications des enseignants.
Le Premier ministre pleinement engagé
Vendredi en Conseil des ministres, le Premier ministre a dit suivre de très près ce qui se passe à Mbuela Lodge.
Il a souhaité que les travaux entre le Gouvernement et l’Intersyndicale de l’EPST « aboutissent aussi à un consensus favorable aux deux parties.F
Par la même occasion, le chef du Gouvernement a remercié les délégués des enseignants pour « l’élan patriotique dont ils ont fait preuve en suspendant la grève pendant les pourparlers ». De quoi rassurer sur l’issue des négociations menées dans la province du Kongo central.
Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias, a largement, lors de son passage sur les antennes de France 24, réaffirmé la place du dialogue pour un climat social. Selon lui, au niveau du Gouvernement, le dialogue permanent reste l’unique voie de recours dans la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement.
A ce titre, Patric Muyaya note que, quelles ques soient les difficultés que la gratuité de l’enseignement de base rencontre, il y a une nette volonté du Gouvernement pour y arriver vaut plus que tout.
Une chose est vraie : l’éventualité d’une année scolaire blanche ne sera jamais à l’ordre du jour, a rappelé Muyaya.
Certes le début de cette année scolaire a été agité. Le porte-parole du Gouvernement considère qu’à Mbuela Lodge, il s’agit de négocier un nouveau départ pour sauver une gratuité de l’enseignement bénéfique pour le plus grand nombre d’enfants congolais en âge de scolarité. « Les difficultés rencontrées se gèrent entre les partenaires impliqués. Il est important qu’on se sacrifie pour le futur de nos enfants », a-t-il indiqué.
Dans tous les cas, Muyaya reconnaît que la marche vers une éducation pour tous est un projet commun qui doit fédérer les Congolais de tout bord. Aussi, a-t-il réitéré l’entière disponibilité du Gouvernement de maintenir l’élan du Gouvernement pour non seulement donner plus de visibilité à l’éducation de base, mais aussi rehausser le niveau du système éducatif congolais.
« Le dialogue se poursuit. Et qu’il ne faudrait pas sacrifier l’année scolaire en cours qui est déjà menacée par la crise sanitaire », a indiqué Patrick Muyaya. Et de rassurer : « Tout sera fait pour que l’année scolaire soit apaisée ».
Les échos de Mbuela Lodge
Pour l’instant, à Mbuela Lodge, les parties en négociations ne sont plus loin d’un compromis. Selon les échos, le ministre de l’EPST, le professeur Tony Mwaba, multiplie des gestes de bonne foi pour donner plus d’assurance aux enseignants et personnel du secteur public de l’EPST.
Des sources internes de l’EPST rapportent qu’un arrêté du ministre de l’ESPST vient de circonscrire le champ d’application de la gratuité de l’enseignement den base. Cet arrêté a l’avantage de mettre fin à la confusion, tout en clarifiant et en fixant les contours de cet ambitieux projet pour lequel le Gouvernement n’est pas prêt à reculer.
Au regard de cette circulaire, seules les classes primaires (de la 1ère à la 6ème année primaire) sont concernées par la gratuité de l’enseignement de base. Ce qui devait sans doute apaiser les tensions et donner plus de visibilité à cette initiative, tout en donnant plus de garanties à toutes les parties prenantes.
Preuve de la détermination du Gouvernement à sauver une année scolaire qui connaît déjà un grand retard, des sources internes du cabinet de l’ESPT indiquent que le ministre Tony Mwaba l’a fait suivre d’une note d’accompagnement en vue de bien encadrer sa mise en œuvre dans toutes les provinces éducationnelles de la République Démocratique du Congo. Ce qui devait permettre aux gouverneurs de province d’encadrer la mesure dans leurs entités respectives.
Autant de mesures qui vont dans le sens d’apaiser l’ensemble du personnel du secteur public de l’EPST.
A tout prendre, les enfants du secteur de l’ESPT ne seront mis à l’écart du secteur éducatif. A Mbuela Lodge, toutes les parties ont décidé de mettre de l’eau dans le vin pour une année scolaire apaisée.
Econews
